"un monument": pluie d'hommages à philippe labro, mort à 88 ans
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De nombreuses personnalités, de tous les horizons, saluent la mémoire de celui qu'elles ont connu comme journaliste, réalisateur ou mentor. Le journaliste Alain Duhamel, la chanteuse
Chantal Goya, le violoniste Renaud Capuçon... à l'image du parcours de touche-à-tout de Philippe Labro, c'est une liste éclectique de personnalités qui rend hommage au journaliste,
réalisateur, parolier et romancier, mort à 88 ans. À commencer par Rachida Dati, ministre de la Culture, qui salue ce mercredi 4 juin sur X (ex-Twitter) la polyvalence de cet homme aux
multiples talents: "Journaliste, écrivain, homme de médias mais aussi parolier notamment de Gainsbourg comme de Johnny, Philippe Labro a été aussi une grande figure de la presse et de
l’édition." > "En parlant de la dépression dans 'Tomber sept fois, se relever > huit', il a partagé un témoignage courageux sur la santé mentale > et sur une
maladie souvent cachée", ajoute-t-elle. "UN JOURNALISTE EXTRAORDINAIRE" Né le 27 août 1936 à Montauban (Tarn-et-Garonne), Philippe Labro est parti aux États-Unis après son
bac, à l'âge de 18 ans, où il a intégré une université en Virginie. Il en a toujours gardé une passion pour ce pays, qui a nourri ses écrits, ses films ainsi que son exercice du
journaliste, comme s'en souvient son confrère Alain Duhamel sur BFMTV: > "C'était un journaliste extraordinaire, dans la mesure où il > introduisait en France, qui est
un pays souvent grognon, quelque > chose du volontarisme et de l'optimisme américain." "Je l'admirais comme on admire quelqu'un qui est à la fois proche et
différent des autres journalistes", a-t-il ajouté, insistant également sur ses autres passions: "Il a eu beaucoup de succès avec ses romans. C'était quelqu'un qui était
un parolier célèbre et heureux. C'était, ce qu'on oublie souvent, quelqu'un qui était un metteur en scène de cinéma qui avait fait plusieurs bons films avec de très bons
acteurs." "UN GRAND CINÉASTE" Chantal Goya, elle, ne l'a pas oublié. Quelques années avant de se lancer dans la chanson pour enfants, elle a tourné pour Philippe Labro
dans le film _Tout peut arriver_: "C'est un grand souvenir, c'était un tel plaisir de travailler avec lui!", confie-t-elle à BFMTV. "C'était un grand cinéaste
(...) C'est quelqu'un qui aimait tout, un peu comme Boris Vian. Quelqu'un qui touchait à tout, mais qui était très intéressé par ce qu'il faisait." Quant au
journaliste Laurent Neumann, qui salue la mémoire d'un "monument du journalisme", c'est avant tout son caractère affable qui l'a marqué: "Il était d'une
gentillesse absolument inouïe avec les jeunes journalistes. Il avait ce côté mentor, que vous travailliez avec lui ou pas d'ailleurs. Un côté transmission, il vous donnait les bons
conseils, il avait une forme d'empathie avec la jeune génération de journalistes." Même sentiment pour le journaliste Olivier Mazerolle: "Lorsqu'il dirigeait, je
l'ai vu comme ça à RTL (où Philippe Labro a travaillé comme rédacteur en chef, NDLR): il n'oubliait jamais qu'il avait en face de lui des êtres humains. Et lorsqu'il
avait des décisions difficiles à prendre, il subissait mille morts, il ne savait pas comment présenter la chose à la personne que cela concernait, et pour atténuer au maximum la catastrophe
qui s'abattait sur son interlocuteur." Renaud Capuçon, qui l'a rencontré lors d'un concert, évoque sure Europe 1 "une amitié qui ne s'est jamais démentie, qui a
toujours été lumineuse": "Philippe m'apportait beaucoup, et je suis très ému ce matin. Je suis bouleversé parce que c'est aussi tout un pan de notre société qui
s'en va. C'était un homme de culture (...) Philippe avait cette lumière dans les yeux, cette curiosité sur les autres." Nagui, sur RTL, a réagi avec des larmes dans la voix:
"Il m'a tout apporté. Il m’a apporté 20 ans de radio, son amitié, sa fidélité. C'était l'élégance - c'est toujours l'élégance, je n'ai pas envie de parler
de lui au passé - et la classe, la musique, le cinéma, la radio, la télé… J'ai eu la chance de travailler à côté de lui, pour lui et avec lui. Et je suis très triste."