Enfin une bonne nouvelle pour les finances publiques: les recettes fiscales en forte hausse de 7% en 2025 (grâce aux taxes sur la consommation)
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Selon un premier bilan de l'administration fiscale, les recettes fiscales ont progressé de 7% sur les trois premiers mois de l'année, notamment en raison de la fin du bouclier
tarifaire. 122 milliards d'euros. C'est le montant des recettes fiscales nettes collectées par la Direction générale des Finances publiques (DGFIP) au premier trimestre 2025. Et
bonne nouvelle pour les caisses de l'État: elles sont en hausse de 7% par rapport à la même période l'an passé. Sur les trois premiers mois de 2024 elles s'étaient établies à
114,5 milliards d'euros. À l'heure où le gouvernement réfléchit à une TVA sociale, notons que cette progression est avant tout liée aux recettes des taxes sur la consommation qui
augmentent de 5% (56 milliards). Mais ce sont les taxes intérieures sur la consommation finale d'électricité et la consommation de gaz naturel et de charbon qui ont surtout explosé:
+438% (2,7 milliards) en raison de la fin du bouclier tarifaire. Pour rappel, le gouvernement avait significativement abaissé les taux des taxes sur l'électricité et le gaz pour
protéger les ménages de la flambée des prix de l'énergie à partir de 2022. Un dispositif qui a été complètement supprimé cette année. Parmi les autres taxes sur la consommation, la TVA
a rapporté 53,2 milliards d'euros au premier trimestre, en hausse modérée de 1%. Les accises sur les tabacs et les alcools 4 milliards d'euros, tandis que la taxe sur les boissons
non alcooliques a généré 100 millions d'euros. LES "FRAIS DE NOTAIRE" AUGMENTENT AVEC LA REPRISE DU MARCHÉ IMMOBILIER Les recettes des impôts sur le revenus des ménages
progressent de leur côté de 4%, à 25,5 milliards d'euros dont 18 milliards proviennent du seul impôt sur le revenu (+1%). Mais "cette croissance est principalement due au dynamisme
marqué des revenus de capitaux mobiliers", souligne la DGFIP. En clair, les dividendes et les intérêts. Plus volatiles, les recettes d'impôt sur les sociétés ont bondi de 13% à 15
milliards d'euros en raison de "recettes plus importantes d'acompte" et une hausse "de solde pour les entreprises dont l'exercice n'est pas calé sur
l'année civile". À noter par ailleurs qu'un sixième de cette progression provient d'un "meilleur recouvrement lié au contrôle fiscal". Même tendance du côté des
impôts sur le capital et sur la production dont les recettes augmentent de 9%. Les droits de mutation (frais de notaire) en particulier sont en hausse de 15% (4,1 milliards) sur fonds de
reprise du marché immobilier avec la baisse des taux d'intérêt. La taxe foncière progresse elle de 8% (5,9 milliards) et les droits de succession de 7% (4,5 milliards) "en raison
de donations très dynamiques". À l'inverse, les recettes de l'impôt sur la fortune immobilière reculent de 26% (200 millions d'euros). La hausse des recettes des impôts
de production est quant à elle notamment portée par la taxe sur les véhicules de tourisme dont le seuil de déclenchement a été abaissé. À noter enfin que parmi les autres impôts et taxes,
celle sur les transactions financières voit ses recettes bondir de 132% "en raison d'une augmentation importante des volumes d'actions échangés depuis le début de l'année
2025" en lien avec "l'instabilité des marchés boursiers", relève la DGFIP.