Sécheresses, cyclones, érosion... Les Outre-mer français "en première ligne" du changement climatique
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BFMTVClimatClimatClimatSécheresses, cyclones, érosion... Les Outre-mer français "en première ligne" du changement climatiqueLe 03/06 à 10h53PartagerPartagerWhatsappLinkedInMailmessenger Un
homme fait des réparations, quelques jours après le passage du cyclone Chido, dans le quartier de Cavani, à Mamoudzou, le 2 janvier 2025 - JULIEN DE ROSA © 2019 AFP
Un rapport del'organisme Réseau Action Climat montre que les territoires d'Outre-mer sont particulièrement vulnérables face aux conséquences du dérèglement climatique. Cette vulnérabilité s'ajoute à des
fragilités structurelles dans plusieurs régions.
Cyclones plus intenses, sécheresses prolongées, recul du trait de côte: les territoires ultramarins français sont parmi "les plus exposés aux impacts du changement climatique", alerte le
Réseau Action Climat dans un rapport publié ce mardi 3 juin.
Basé sur les données scientifiques existantes et enrichi de témoignages locaux, le document dresse un panorama des menaces qui pèsent sur les onze territoires d'outre-mer habités de France.
Il met notamment en garde contre une hausse de 13% des cyclones les plus violents (catégories 4 et 5) dans un scénario de réchauffement climatique à +2°C, à l'image de Chido, cyclone de
catégorie 4, qui a frappé Mayotte en décembre et fait au moins 40 morts.
Autres signaux d'alerte: l'élévation rapide du niveau de la mer, la disparition accélérée des récifs coralliens - 70% sont déjà dégradés en Guadeloupe -, "des sécheresses plus fréquentes,
longues et intenses" ou encore "le recul du trait de côte qui va engloutir des pans de territoires".
"Ces impacts ont des répercussions en chaîne" et "mettent en danger les vies humaines,les écosystèmes et les tissus économiques locaux", prévient le rapport.Une vulnérabilité additionnée à des "fragilités structurelles"
"Cette vulnérabilité est certes liée à des facteurs géographiques, mais surtout à des fragilités structurelles", a commenté Benjamin Crettenand, auteur du rapport, notant que plusieurs
régions ultramarines "sont en situation de précarité avec (...) une dépendance à l'État français", compliquant leur adaptation.
Ces risques frappent en outre des territoires déjà marqués par de fortes inégalités. À Mayotte, 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté national, selon l'Insee. Le taux atteint
53% en Guyane et 42% à La Réunion.
L'accès à l'eau potable illustre cette vulnérabilité. En Guadeloupe, le mètre cube coûte 6,52 euros, un record national. Dans plusieurs territoires, jusqu'à 63% de l'eau est perdue à cause
de réseaux vétustes.