Kévin Garnier : "quand l'Université commencera à supprimer des formations, ça sentira très mauvais pour l'enseignement"
- Select a language for the TTS:
- French Female
- French Male
- French Canadian Female
- French Canadian Male
- Language selected: (auto detect) - FR

Play all audios:

-Stéphane Parry : "quelles sont les filières menacées à l'Université de Bourgogne ?"
-Kévin Garnier : "les filières menacées sont les lettres classiques et histoire. Pour l'instant, l'Université ne parle pas de les supprimer. Le problème vient du budget de l'Etat en baisse.
A nous de négocier avec la gouvernance pour que les moyens soient mis sur la formation."
-Mais quand dans une filière (licence lettres classiques), il n'y a que 5 étudiants inscrits, est-ce que ça suffit pour maintenir le diplôme ?
-La mission de l'Université est de proposer une multitude de formations (400 à l'UB, NDLR) malgré le peu d'inscrits et des budgets en baisse.
-A propos des formations, Alain Bonnin, le président de l'UB déclare qu'il n'y aura pas de suppression de formations en 2017. Ca vous rassure ?
-Oui c'est rassurant. Avec le président de l'Université, la réflexion est de conserver toutes les formations, sinon de les mutualiser. Dès lors que l'Université commencera à supprimer des
formations, ça sentira très mauvais pour l'enseignement supérieur."
-Le ministère de l'enseignement supérieur a débloqué 850 millions d'euros. Entre 1 et 2 millions pour l'UB. Donc l'Etat continue d'aider les universités.
-C'est bien, mais ça ne suffit pas à ramener le budget à l'équilibre. Il y a des charges qui augmentent, comme les charges salariales liées au vieillissement du personnel ou encore
l'augmentation du point d'indice pour les fonctionnaires supportée par l'université et non pas l'Etat.
-Est-ce que l'on peut garder le même niveau d'excellence avec moins de moyens ?
-Oui, et même si le nombre d'étudiants continue d'augmenter.