Invité : Xavier Mathias : "Le potager selon Xavier"


Invité : Xavier Mathias :

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Cet article date de plus d'onze ans. Invité : Xavier Mathias : "Le potager selon Xavier" Publié le 31/03/2014 15:42 vidéo : 50min Ce replay n'est plus disponible. Article rédigé par


franceinfo France Télévisions E.Lucet: Il a trouvé son paradis sur terre en cultivant depuis 10 ans une jolie parcelle dans le Loiret. Il a baptisé son jardin bio son champ de pagaille. Il


donne aussi des cours au domaine du château de Versailles et a rassemblé tous ses conseils dans un livre. Voici notre invité. X.Mathias, bonjour. Merci d'être avec nous et merci de nous


avoir apporté tous ces jolis légumes oubliés. On va les découvrir tout à l'heure. On vous invite pour ce livre "Le Potager selon Xavier". Vous nous dites que le jardin doit être une source


de plaisir, de bonheur, de découverte et de partage parce qu'on n'a plus vraiment besoin de produire. Il faut jardiner autrement. X.Mathias: On a gardé des réflexes de peur. La production


était indispensable a la survie familiale. Ce n'est plus le cas. On a un peu gardé les mêmes réflexes de peur et de traitement. Paradoxalement, on n'a pas beaucoup évolué. Le sens du potager


a beaucoup évolué, mais les plantes qu'on y trouve, assez peu. Ce sont un peu toujours les mêmes plantes. E.Lucet: Vous donnez des cours Tout ce que vous savez, vous l'avez appris des


anciens. Pour lutter contre les ravageurs, il faut accueillir des prédateurs dans son jardin et tout faire pour qu'ils viennent. X.Mathias: C'est ce qui est très plaisant dans nos jardins.


On est sur des logiques évidentes. A partir du moment où on plante des choux, un papillon va venir dessus et il va y avoir une chenille. Elle est mauvaise pour lui. Néanmoins, si on a pris


la bonne habitude d'entretenir les haies des chenilles. E.Lucet: Et le papillon ne verra jamais le jour. X.Mathias: Ça paraît un peu le potager de Oui-Oui, mais ça fonctionne comme ça.


E.Lucet: Vous nous avez apporté des espèces oubliées. On commence par la poire de terre. De quoi s'agit-il. X.Mathias: Votre expression est excellente: "On a redécouvert". On redécouvre ce


que des anciens ont trouvé et qui ne correspondait pas forcément au goût de l'époque. La poire de terre, c'est ce tubercule qui n'est pas très appétissant. E.Lucet: Et au goût. X.Mathias: Il


n'y a pas beaucoup de goût. C'est une texture croquante et légèrement sucrée. On fait des plats mijotés à cuisson longue. Ça demande un peu de temps. La cuisine, comme le potager, c'est une


question de temps plutôt que de moyens. E.Lucet: C'est agréable de prendre son temps. Il y a l'oca du Pérou. A quoi ça ressemble. X.Mathias: Il y a différentes variétés. Il ressemble


étrangement à la pomme de terre. Quand elles sont arrivées sur notre continent, elles étaient beaucoup plus petites et bosselées. Ce n'est pas très gros. C'est très bon, très acidulé, très


doux et très crémeux une fois cuit. Ce qui est intéressant, c'est qu'à la différence des pommes de terre, il n'y a pas de doryphore. E.Lucet: Il y a très peu besoin de traitement. Vous


nous avez apporté un potiron. Ou une citrouille. X.Mathias: On va dire potiron pour simplifier. Celui-ci, on l'a récolté au mois d'octobre avant les gelées. On l'a conservé à la maison. Ça


tombe bien, c'est assez décoratif. Ça nous permet de faire évoluer la décoration intérieure de la maison. E.Lucet: Mon papa m'en a donné a l'automne et ça s'est abîmé. X.Mathias: Ça nous


ramène à un peu de modestie et à découvrir ce que les autres savent faire. Cette variété vient d'Italie. En Italie, ils sélectionnent des variétés qui se conservent très longtemps. E.Lucet:


Il y a aussi des plantes à rêver. On peut faire des colliers avec les graines ou les manger. Le collier que vous avez est fait avec ça. On dirait presque un animal. X.Mathias: C'est entre


animal et végétal. Ça s'appelle la griffe du diable. On comprend facilement pourquoi, quand on la voit. Ça se mange au stade de concombre. Comme ça, j'ai du mal. Je préfère les laisser


arriver à maturité. Autre chose tout à fait étonnante: vous pouvez les faire pousser en pot sur votre balcon. Toutes les plantes qui sont là poussent dans des serres chauffées. E.Lucet:


Quand on a un jardin, il faut mettre un oursin dans son porte-monnaie. X.Mathias: Oui. Ça ne sert à rien de dépenser beaucoup d'argent. On a tout sous la main. Il est plus intéressant de


recycler ses déchets, ses produits, ses vieux objets, que d'aller acheter toujours du nouveau matériel. Faire est plus agréable que consommer. E.Lucet: Merci. Vous nous avez fait rêver avec


ces légumes redécouverts ou oubliés. Il faut lire votre livre. Il est très beau. Il y a plein de conseils très intéressants. Ça s'appelle "Le Potager selon Xavier", publié chez Flammarion.


Il y aussi votre chronique dans le journal Rustica. Fin de ce journal. Merci de l'avoir suivi. Tout de suite, la météo. A 20h, vous avez rendez-vous avec D.Pujadas. A 22h50, Y.Calvi et ses


invités décrypteront le résultat des municipales. A demain, même lieu et même heure.


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