Il trouve de la drogue dans son établissement et la remet au dealer sans en informer sa hiérarchie, un directeur d’école poursuivi
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l'essentiel Le directeur de l’école Pierre-Brossolette à Valence (Drôme), est poursuivi depuis vendredi 12 juillet pour détention et complicité de trafic de stupéfiants. En mars, il
avait découvert de la drogue dans son établissement, puis l’avait remise au trafiquant venu la lui demander, sans en avertir les autorités. "Je demande à chacun de s’imaginer à la place
de cet homme avec quelqu’un qui est probablement un trafiquant et qui exige qu’on lui restitue ce qui lui appartient", explique auprès de France Bleu Drôme Ardèche, Maître Jean-Yves
Dupriez, l’avocat du directeur de l’école Pierre-Brossolette, à Valence (Drôme), poursuivi pour détention et complicité de trafic de stupéfiants. Les faits remontent au mois de mars 2024. Un
employé découvre, dans un local de l’école, des petits paquets d’où se dégage une odeur de cannabis. Il en informe alors le responsable d’établissement qui décide de conserver les sachets,
dans l’attente que "quelqu’un" ne vienne les réclamer. Il n’en informe ni sa hiérarchie, ni la police. C’est pourtant ce qu’exige le code de procédure pénale, relate Franceinfo.
Lors de son audition, le fonctionnaire affirme avoir estimé cette démarche inutile, puisque l’employé avait prévenu sa propre hiérarchie. QUARTIER SENSIBLE Le lendemain de la découverte, un
individu se présente au bureau du directeur juste après la pause déjeuner et demande à récupérer la drogue, que le fonctionnaire lui remet. En début d’après-midi, des tirs sont échangés aux
abords de l’école, située dans un quartier sensible. Après ce nouvel incident, le directeur finit par adresser un rapport dans lequel il informe sa hiérarchie des événements. La direction
académique prévient à son tour le procureur de la République. L’avocat du fonctionnaire explique que c’est l’intérêt des enfants, qui a guidé les choix de son client. Il met en avant son
engagement, depuis 30 ans, dans un quartier difficile : "Il est 13 h 30 à ce moment-là. À 13 h 30, les enfants sont en train de rentrer dans l’école. Il fallait qu’il résiste ? Il
fallait qu’il prenne des risques ? Il a pris une décision, il a rendu les produits et il en a ensuite avisé sa hiérarchie."