Arrestations, contenus à retirer... Les dérives des influenceurs financiers visées par une opération mondiale


Arrestations, contenus à retirer... Les dérives des influenceurs financiers visées par une opération mondiale

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Des arrestations, des centaines de contenus visés et des plateformes dans le viseur : les régulateurs internationaux intensifient leur lutte contre la promotion illégale de placements


risqués par des personnalités actives sur les réseaux sociaux. Publicité Les autorités des marchés de six pays, dont Hong Kong, le Royaume-Uni ou les Émirats, mènent depuis le 2 juin des


opérations conjointes contre la promotion illégale par des influenceurs de produits financiers sur les réseaux sociaux, a annoncé vendredi le régulateur britannique. Ces opérations ont donné


lieu au Royaume-Uni à trois arrestations, à des poursuites pénales contre trois personnes, mais aussi à _«des alertes officielles» _qui «_entraîneront plus de 650 demandes de retrait de


contenus sur les plateformes de médias sociaux»_, souligne l'autorité britannique, la FCA, dans un communiqué. Ces opérations sont menées conjointement avec les régulateurs


d'Italie, du Canada, de Hong Kong, d'Australie et des Émirats arabes unis. Les influenceurs financiers, surnommés _«__finfluenceurs_ _»_, utilisent leur audience sur les réseaux


sociaux pour promouvoir des produits d'investissement, partager des conseils ou donner leur avis sur des placements. Mais certains _«vantent illégalement et sans autorisation des


produits ou services par le biais de vidéos et de publications en ligne, où ils simulent un style de vie somptueux, souvent faussement»_, selon la FCA. UNE LETTRE ENVOYÉE À META Les produits


vantés peuvent être risqués, comme les cryptoactifs. _«Notre message aux finfluenceurs est clair et net: ils doivent agir de manière responsable et ne promouvoir des produits financiers que


s'ils y sont autorisés - ou en assumer les conséquences»_, a déclaré Steve Smart, de la FCA. La commission du Trésor au Parlement britannique a par ailleurs indiqué vendredi avoir


envoyé une lettre à Meta, propriétaire de Facebook et d'Instagram, _«pour lui demander des informations sur son approche des influenceurs financiers»_. Cette lettre fait suite au


témoignage d'une fonctionnaire de la FCA devant la commission, selon laquelle il a fallu jusqu'à six semaines à Meta pour répondre aux alertes de l'autorité, contrairement à


d'autres plateformes plus réactives. En France, un ancien candidat de téléréalité, Julien Tanti, influenceur basé à Dubaï, a récemment été condamné à une amende pour des pratiques


commerciales trompeuses liées à la promotion sur Instagram et Telegram de produits financiers qu'il disait avoir utilisés, sans mentionner qu'il s'agissait d'un


partenariat rémunéré.