Guerre commerciale : Pékin nie avoir enfreint l’accord sur les droits de douane, comme le prétendent les États-Unis


Guerre commerciale : Pékin nie avoir enfreint l’accord sur les droits de douane, comme le prétendent les États-Unis

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Guerre commerciale : Pékin nie avoir enfreint l’accord sur les droits de douane, comme le prétendent les États-Unis Par Le Figaro avec AFP Le 2 juin 2025 Sujets Douane Chine États-Unis Lire


dans l’app Copier le lien Lien copié Mail Facebook X Linkedin Messenger WhatsApp Les autorités américaines ont évoqué la possibilité d’un appel entre Donald Trump et le président chinois


Xi-Jinping, mais la Chine n’a pas communiqué à ce sujet. Kirill Kudryavtsev / REUTERS Le secrétaire d’État américain au Commerce a accusé dimanche Pékin de ne pas respecter les termes de


l’accord. Des accusations que la Chine «rejette fermement».


Passer la publicité Passer la publicité Publicité Les relations se tendent à nouveau entre les deux puissances, après la détente amorcée le 12 mai. La Chine a déclaré lundi qu'elle «rejetait


fermement» les accusations des États-Unis selon lesquelles elle aurait violé un accord conclu le mois dernier visant à réduire les droits de douane imposés réciproquement, faisant craindre


une reprise du bras de fer commercial entre les deux plus grandes économies mondiales.


Pékin et Washington étaient parvenus le mois dernier à un accord permettant de suspendre temporairement l'escalade commerciale qui avait porté les surtaxes douanières sur les produits


américains à 125% et celles appliquées aux produits chinois à 145%. Après deux jours de rencontre, Washington et Pékin avaient accepté d'abaisser pendant 90 jours leurs droits de douane à


respectivement 30% et 10%, s'engageant à poursuivre les discussions en vue d'un accord commercial.


Mais le secrétaire d'État américain au Commerce, Howard Lutnick, a accusé dimanche Pékin de «ralentir la mise en œuvre de l'accord», s'exprimant sur la chaîne Fox News. Les États-Unis ont


aussi accusé la Chine de ne pas respecter les termes de l'accord de détente négocié il y a deux semaines entre les deux pays à Genève. «Sans grande surprise, la Chine a totalement violé son


accord avec nous», a dénoncé le président Donald Trump, sans préciser à quelles actions menées par Pékin il faisait référence.


Le ministère chinois du Commerce a vivement réagi lundi, accusant Washington de «formuler des accusations fallacieuses» et rejetant «fermement ces accusations déraisonnables». La Chine a


«fait preuve de fermeté dans la protection de ses droits et intérêts, et de sincérité dans la mise en œuvre du consensus», a déclaré lundi le ministère chinois du Commerce. Mais Washington


«a successivement introduit un certain nombre de mesures restrictives discriminatoires à l'encontre de la Chine», a ajouté Pékin, citant les contrôles à l'exportation de puces pour


l'intelligence artificielle et la révocation des visas d'étudiants chinois aux États-Unis. «Nous exhortons les États-Unis à trouver un terrain d'entente avec la Chine, à corriger


immédiatement ses agissements répréhensibles et à respecter conjointement le consensus issu des négociations commerciales de Genève», a déclaré le ministère. Dans le cas contraire, «la Chine


continuera résolument à prendre des mesures fortes pour défendre ses droits et intérêts légitimes», a-t-il ajouté.


Vers un appel entre Trump et Xi ? Les responsables américains affirment que la Chine fait preuve de lenteur administrative dans l'approbation de licences d'exportation pour des matériaux et


d'autres éléments essentiels à la fabrication de voitures et de semi-conducteurs. «La Chine retient des produits qui sont essentiels à la chaîne d'approvisionnements de l'Inde, de l'Europe


et ce n'est pas ce que fait un partenaire commercial fiable», a déclaré dimanche le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, lors d'un entretien à la chaîne américaine CBS. Scott


Bessent a néanmoins évoqué la possibilité d'un appel téléphonique «très prochainement» entre les deux chefs d'État, ajoutant qu'il était «convaincu» que cet échange permettra de résoudre le


problème.


Pékin s'est en revanche montré moins disposé à communiquer sur le sujet. Le ministère chinois du Commerce n'a fait aucune mention, lundi, d'une éventuelle conversation entre les deux


dirigeants. L'accord de Genève représente «un consensus important atteint par les deux parties sur la base du respect mutuel et de l'égalité, et ses résultats ont été durement acquis», a


seulement souligné le ministère. Il a mis en garde Washington contre toute tentative «d'agir unilatéralement et de continuer à nuire aux intérêts de la Chine». Les marchés mondiaux ont


clôturé vendredi en demi-teinte, après la charge visant la Chine publiée par Donald Trump sur les réseaux sociaux. Lundi, la Bourse de Hong Kong a reculé de près de 2% peu après son


ouverture.