Guerre commerciale : Trump passe à 50% la surtaxe sur l'acier et l'aluminium, avant des négociations à Paris


Guerre commerciale : Trump passe à 50% la surtaxe sur l'acier et l'aluminium, avant des négociations à Paris

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Guerre commerciale : Trump passe à 50% la surtaxe sur l'acier et l'aluminium, avant des négociations à Paris Par Le Figaro avec AFP Il y a 2 jours Sujets taxe Donald Trump Acier Aluminium


Lire dans l’app Copier le lien Lien copié Mail Facebook X Linkedin Messenger WhatsApp Ces droits de douane sectoriels, appliqués également à l’automobile, doivent s’étendre prochainement aux


produits pharmaceutiques et aux semi-conducteurs. Kent Nishimura / REUTERS Le locataire de la Maison-Blanche justifie cette hausse par la volonté de « s’assurer que [les importations] ne


mettront pas en péril la sécurité nationale ».


Passer la publicité Passer la publicité Publicité Le président américain Donald Trump a doublé la mise mercredi sur les importations d'acier et d'aluminium, en portant les droits de douane 


sectoriels à 50%, alors que les négociations avec plusieurs partenaires commerciaux des États-Unis doivent se tenir dans la journée à Paris.


À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro International Dans un décret publié mardi et entré en vigueur à 00H01 heure locale, le locataire de la Maison-Blanche a justifié cette hausse


par la volonté de «s'assurer que [les importations] ne mettront pas en péril la sécurité nationale». «Même si les droits de douane imposés jusqu'ici ont apporté un soutien essentiel aux prix


sur le marché américain, ils n'ont pas permis à ces industries de développer et de maintenir un taux d'utilisation des capacités de production qui soit suffisant pour leur pérennité et au


regard des besoins de la défense nationale», a justifié le texte du décret.


L'acier et l'aluminium ont été le premier secteur concerné par les droits de douane voulus par Donald Trump, avec l'entrée en vigueur d'une surtaxe de 25% le 12 mars, dans la volonté


affichée d'inciter aux investissements dans le pays.


Et ces droits de douane sectoriels, appliqués également à l'automobile avant de s'étendre prochainement aux produits pharmaceutiques et aux semi-conducteurs, sont les seuls à ne pas avoir


été bloqués par une récente décision de justice, qui a visé les droits de douane appliqués sans distinction.


Une nouvelle poussée de fièvre tarifaire qui intervient alors que le représentant de la Maison-Blanche au Commerce (USTR), Jamieson Greer, doit rencontrer le commissaire européen au


Commerce, Maros Sefcovic, en marge d'une réunion de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), qui doit s'achever mercredi. Des discussions crispées, alors que


Donald Trump a menacé l'UE de 50% de surtaxe, accusant le bloc de ne pas négocier de bonne foi.


Et qui interviennent dans un contexte de fortes tensions, alors que la fin de la pause de 90 jours, annoncée dans la foulée des droits de douane dits «réciproques» est prévue pour le 9


juillet.


Karoline Leavitt a confirmé mardi que «l'USTR a envoyé (une) lettre à tous nos partenaires commerciaux pour leur rappeler amicalement que la date limite approche».


«Garder son sang-froid» Mais l'Europe s'est d'ores et déjà dite prête à répliquer en cas de hausse des droits de douane la ciblant spécifiquement. En marge de la réunion à l'OCDE, M. Greer a


de son côté annoncé qu'il allait rencontrer ses homologues vietnamien et malaisien.


Une réunion des représentants au Commerce du G7 (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) a aussi lieu mercredi à 7H00 (heure locale) à la représentation


canadienne de l'OCDE, à moins de deux semaines d'un sommet des chefs d'État et de gouvernement du 15 au 17 juin dans les Rocheuses canadiennes.


«Nous devons parvenir à des solutions négociées et ce, le plus rapidement possible, car le temps presse», a affirmé mardi la ministre allemande de l'économie, Katherina Reiche, en marge de


cette conférence.


«Il faut garder son sang-froid et démontrer toujours que la mise en place de ces droits de douane n'est dans l'intérêt de personne, à commencer par l'économie américaine», a dit le ministre


français délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin, également en marge de la réunion à l'OCDE.


L'institution prévoit désormais un fort ralentissement de la croissance américaine cette année en raison des assauts douaniers de Trump, attendue à 1,6% contre 2,4% avant l'arrivée du


milliardaire à la Maison-Blanche.


Et l'incertitude pourrait continuer à peser sur l'économie mondiale, alors que le président américain a accusé la semaine dernière Pékin de ne pas respecter les termes de l'accord de


désescalade signé mi-mai à Genève (Suisse) et menaçant de relancer la guerre commerciale.


En cause, selon Washington, l'approbation au ralenti des exportations de métaux rares vers les États-Unis. Mais les négociations «progressent bien» a assuré lundi le secrétaire adjoint au


Trésor, Michael Faulkender.


La Maison-Blanche a assuré mardi que Donald Trump espérait échanger avec son homologue chinois Xi Jinping, «probablement cette semaine».