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LETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS - Chaque soir, un rendez-vous essentiel pour comprendre d’un coup d’œil les enjeux économiques du moment, plonger dans la vie des entreprises, maîtriser les clés du

monde d’aujourd’hui et anticiper les tendances de demain. Publicité Chers abonnés, DE MENACES EN TRÊVES AU GRÉ DES HUMEURS DE DONALD TRUMP, LA GUERRE COMMERCIALE N’A PAS VRAIMENT COMMENCÉ («

 SEULEMENT » 10% SUR LA PLUPART DES IMPORTATIONS, 30% POUR CELLES VENANT DE CHINE) MAIS ELLE FAIT DÉJÀ DES DÉGÂTS. Dans l’attente du verdict, les entreprises gèlent leurs projets, le climat

des affaires se détériore, la confiance des ménages décline et l’activité s’en ressent : le FMI ne table plus désormais que sur une croissance en zone euro de 0,8% cette année et 1,2% l’an

prochain, tandis que certains économistes s’attendent à un impact négatif de 1,5%, sur 12 mois, sur le PIB américain. UN SECTEUR N’ÉCHAPPE PAS À CETTE MOROSITÉ : LE TRANSPORT AÉRIEN. IATA,

L’ASSOCIATION DU TRANSPORT AÉRIEN INTERNATIONAL QUI FÉDÈRE 320 COMPAGNIES AÉRIENNES (83 % DU TRAFIC MONDIAL), TABLE POUR 2025 SUR UN PEU MOINS DE 5 MILLIARDS DE VOYAGES, CONTRE 5,2 MILLIARDS

IL Y A ENCORE QUELQUES MOIS. Le fret accuse aussi le coup : les volumes de marchandises qui prendront l’avion n’atteindront que 69 millions de tonnes, contre 72,5 millions de tonnes

espérées jusqu’ici. Cela aura un impact sur le chiffre d’affaires et les profits. Les ventes n’atteindront pas les 1000 milliards de dollars attendus fin 2024, mais devraient plutôt « 

atterrir » à 979 milliards de dollars. Quant aux bénéfices nets, l’ensemble des compagnies s’attendent à réaliser 36 milliards de profits en 2025, contre 36,6 milliards escomptés il y a

quelques mois. AU TERME « D’INTENSES NÉGOCIATIONS »_,  _L’ÉTAT VA DÉBOURSER 410 MILLIONS D’EUROS POUR REPRENDRE LA BRANCHE ADVANCED COMPUTING D’ATOS, QUI REGROUPE LES ACTIVITÉS DE CONCEPTION

ET DE FABRICATION DE SUPERCALCULATEURS ET DE SERVEURS POUR LES CALCULS DE HAUTE PERFORMANCE, AINSI QUE LES ACTIVITÉS QUANTIQUES. Ces activités sont hautement stratégiques : ces ordinateurs

ultra-puissants sont en effet essentiels à la dissuasion nucléaire française, mais aussi pour les prévisions météorologiques, la modélisation de risques dus aux situations extrêmes -

séismes, tsunamis, éruptions volcaniques, crues éclair -, la lutte contre les épidémies, etc. Bonne lecture ! GAËTAN DE CAPÈLE, DIRECTEUR DE LA RÉDACTION DU _FIGARO ÉCONOMIE_