Pourquoi le zimbabwe va abattre et distribuer la viande de dizaines d’éléphants
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L’abattage, prévu dans une vaste réserve privée du sud-est du pays, viserait dans un premier temps 50 éléphants, a indiqué l’Autorité des parcs et de la faune sauvage du Zimbabwe. Publicité
Le Zimbabwe va abattre des dizaines d'éléphants et distribuer leur viande pour la consommation afin de réduire leur forte prolifération, a déclaré mardi 3 juin 2025 l'autorité
chargée de la protection de la faune et de la flore. Ce pays d'Afrique australe abrite la deuxième plus grande population d'éléphants au monde après le Botswana. L'abattage,
prévu dans une vaste réserve privée du sud-est du pays, viserait dans un premier temps 50 éléphants, a indiqué l'Autorité des parcs et de la faune sauvage du Zimbabwe (ZimParks) dans un
communiqué. Elle n'a pas précisé combien d'animaux seraient abattus au total ni sur quelle période. En 2024, selon une étude aérienne, la réserve, la Save Valley Conservancy,
comptait 2.550 éléphants, soit plus de trois fois sa capacité d'accueil, qui est de 800, a indiqué ZimParks. Au moins 200 d'entre eux ont été transférés dans d'autres parcs
ces cinq dernières années. _«La viande d'éléphant provenant de l'exercice de gestion sera distribuée aux communautés locales, tandis que l'ivoire sera la propriété de
l'État et sera remise à ZimParks pour être conservée»_, selon cette dernière. INTERDICTION MONDIALE DU COMMERCE DE L’IVOIRE Le Zimbabwe ne peut vendre son stock de défenses en raison de
l'interdiction mondiale du commerce de l'ivoire, et les met celles qu'il trouve dans des entrepôts gouvernementaux. L'annonce de mardi est intervenue au lendemain de
l'arrestation de quatre personnes à Harare, la capitale, en possession de plus de 230 kgs d'ivoire pour lesquels elles cherchaient un acheteur. En 2024, le Zimbabwe a abattu 200
éléphants en raison d'une sécheresse sans précédent qui a entraîné des pénuries alimentaires. Il s'agissait du premier abattage important depuis 1988. La décision de chasser les
éléphants pour se nourrir a suscité de vives critiques, d'autant plus que ces animaux constituent une attraction touristique majeure. En septembre 2024 en Namibie voisine, le
gouvernement avait annoncé l'abattage de plus de 700 animaux sauvages - dont des hippopotames, éléphants, buffles ou zèbres - notamment pour nourrir les populations affamées par la pire
sécheresse depuis des décennies.