Scandale à la sextape à saint-étienne : le maire gaël perdriau renvoyé devant un tribunal pour «chantage»

Scandale à la sextape à saint-étienne : le maire gaël perdriau renvoyé devant un tribunal pour «chantage»

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La justice a ordonné ce vendredi un procès contre Gaël Perdriau pour «chantage, soustraction, détournement de fonds publics», un délit puni d’au moins cinq ans de prison. Il se tiendra entre


le 22 et le 26 septembre. Publicité La justice a ordonné ce vendredi 6 juin un procès contre le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau (ex-LR), dans l’affaire de chantage à la vidéo intime 


visant un adjoint. Le procès devrait se tenir fin septembre à Lyon, a annoncé le procureur de Lyon à l’AFP. Gaël Perdriau est renvoyé devant le tribunal correctionnel pour _«chantage,


soustraction, détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique»_, un délit puni d’au moins cinq ans de prison, précise Thierry Dran dans un communiqué. Sept autres


personnes sont également renvoyées dans ce dossier. _«Sous réserve de l’exercice d’éventuelles voies de recours»_, le procès se tiendra entre le 22 et le 26 septembre. L’affaire porte sur


une vidéo montrant l’ancien premier adjoint centriste Gilles Artigues, un rival potentiel du maire, en train de se faire masser par un escort-boy dans une chambre d’hôtel à Paris en janvier


2015. Gaël Perdriau est soupçonné d’avoir exigé _«la loyauté politique»_ de Gilles Artigues, _«des arbitrages électoraux et son absence d’opposition aux décisions du maire»_ contre la


non-divulgation de ce film. EN RETRAIT DE SES FONCTIONS À LA MÉTROPOLE Exclu du parti Les Républicains et vilipendé par ses opposants, le maire a toujours clamé son innocence et refusé de


démissionner, mais il s’est mis en retrait de ses fonctions à la métropole. Dans leur ordonnance de renvoi, les magistrats instructeurs demandent que le maire soit jugé avec trois anciens


proches, accusés d’avoir organisé le tournage de la sextape: son ex-directeur de cabinet, Pierre Gauttieri, son ancien adjoint à l’Éducation, Samy Kefi-Jérôme et l’ex-compagnon de ce


dernier, Gilles Rossary-Lenglet, qui avait révélé l’affaire à Mediapart en 2022. Contrairement au réquisitoire du parquet, les juges d’instruction ont également ordonné le renvoi de deux


couples à la tête d’associations stéphanoises soupçonnées d’avoir servi à rémunérer les auteurs de la sextape en échange de prestations fictives financées par la mairie, qui seront donc


jugés pour _«abus de confiance»_. Selon Me André Buffard qui représente les deux victimes, l’annonce d’un procès constitue _«un soulagement»_ pour Gilles Artigues qui est désormais directeur


diocésain de l’enseignement catholique du Tarn. Quant à Michel Thiollière, il est _«heureux d’apprendre que les faits le concernant (...) seront eux-aussi jugés»_, a ajouté l’avocat.