Corée du sud : le candidat de centre gauche lee jae-myung élu président
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CORÉE DU SUD : LE CANDIDAT DE CENTRE GAUCHE LEE JAE-MYUNG ÉLU PRÉSIDENT Lee Jae-myung l’a emporté avec 49,2% des suffrages selon des résultats officiels. Son adversaire, le conservateur Kim
Moon-soo, a reconnu sa défaite. Publicité Une page politique se tourne. Le candidat de centre gauche Lee Jae-myung a remporté l’élection présidentielle en Corée du Sud ce mardi 3 juin 2025,
son rival conservateur Kim Moon-soo ne pouvant mathématiquement plus rattraper son retard, selon des résultats officiels. Après dépouillement de plus de 98% des bulletins de vote, Lee
Jae-myung l’emporte avec 49,2% des suffrages, contre 41,5% pour Kim Moon-soo, selon les chiffres publiés par la Commission électorale nationale. Ce dernier a reconnu sa défaite mercredi.
_«J’accepte humblement__ le choix du peuple_ _. Félicitations au candidat élu Lee Jae-myung»_, a-t-il déclaré lors d’une brève conférence de presse à Séoul. Les Sud-Coréens se sont déplacés
massivement dans les bureaux de vote pour désigner leur nouveau chef de l’État et mettre fin à six mois de chaos politique causé par la tentative ratée du précédent chef de l’État, Yoon Suk
Yeol, d’imposer la loi martiale. Lee Jae-myung, chef du Parti démocrate, était le grand favori de cette présidentielle à un tour. S’agissant d’un vote anticipé destiné à combler le vide à la
tête de l’État, le vainqueur sera investi dès que la Commission électorale nationale aura certifié les résultats, probablement tôt mercredi matin. Une sobre cérémonie de prise de fonctions
aura lieu en milieu de journée au Parlement. Les Sud-Coréens espèrent que ce scrutin leur permettra de tourner la page après six mois de chaos politique marqué par des manifestations
massives, des rebondissements judiciaires et une succession inédite de présidents intérimaires. DROITE FRACTURÉE L’épisode de la loi martiale, qui a effaré les électeurs modérés et fracturé
la droite, a fortement pesé sur le scrutin. Pour Kang Joo-hyun, professeure de sciences politiques à l’université féminine Sookmyung, cette élection est _«largement perçue comme un
référendum sur l’administration précédente, avec Lee Jae-myung bénéficiant du soutien le plus fort parmi les électeurs centristes»_. _«Ce qui est particulièrement frappant, c’est que la
crise liée à la loi martiale et à la destitution a non seulement influencé les modérés, mais a aussi fracturé la base conservatrice»_, dit-elle à l’AFP. Lee Jae-myung, un ancien ouvrier de
61 ans, s’était distingué le soir de la loi martiale en diffusant en direct sa course effrénée vers le Parlement cerné par l’armée, où il avait réussi à se faufiler avec près de 200 autres
députés pour voter une motion mettant en échec le coup de force de M. Yoon. Après avoir frôlé la mort l’an dernier lors d’une tentative d’assassinat, il a fait campagne en gilet pare-balles
et prononcé ses discours derrière des vitres blindées. Son adversaire Kim Moon-soo, un ex-dirigeant syndical de 73 ans ayant changé de camp, a au contraire refusé de s’excuser pour son parti
au lendemain de la débâcle. Le futur président du pays de 52 millions d’habitants devra faire face à une crise économique qui s’aggrave, l’un des taux de natalité parmi les plus bas au
monde et à la hausse du coût de la vie. Il devra également répondre à la menace de son imprévisible voisin nord-coréen, et se positionner dans l’affrontement entre les États-Unis, garant
traditionnel de la sécurité du pays, et la Chine, son principal partenaire commercial.