« le psg gagne, les français perdent » : la charge de chenu (rn) après les exactions commises en marge de la victoire du club parisien


« le psg gagne, les français perdent » : la charge de chenu (rn) après les exactions commises en marge de la victoire du club parisien

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Invité dimanche du « Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Public Sénat », le député du Nord est revenu sur les nombreux incidents et faits de violence survenus dans plusieurs villes à la suite de la


victoire du Paris SG en finale de la Ligue des champions. Publicité Une aubaine pour le Rassemblement national (RN) ? Huit mois après l’arrivée Place Beauvau de Bruno Retailleau - dont la


popularité croissante commence à faire de l’ombre au parti à la flamme, notamment en vue de la présidentielle de 2027 -, le mouvement nationaliste estime avoir enfin identifié l’événement


qui lui permet de cibler frontalement le ministre de l’Intérieur. Tandis que les cadres du RN s’emploient depuis plusieurs semaines à qualifier l’ancien sénateur vendéen de _« ministre de la


parole », _dans le but de le délégitimer auprès d’un électorat susceptible d’être sensible au discours de fermeté du premier flic de France, les violences, survenues dans la nuit de samedi


à dimanche, à l’issue de la victoire du Paris SG en finale de la Ligue des champions, leur donnent évidemment du grain à moudre. Invité ce 1er juin du « Grand Jury RTL-Le Figaro-M6-Public


Sénat », le député RN du Nord Sébastien Chenu a relevé une _« exception »_ française par rapport à nos voisins, au regard du lourd bilan sécuritaire et humain (deux morts : un mineur de 17 


ans à Dax et un jeune homme d’une vingtaine d’années à Paris). Si le vice-président du RN a tenu à féliciter l’équipe victorieuse et s’est réjoui de voir _« le pays vibrer »_, il a néanmoins


déploré que _« les Français, les commerçants et les habitants des grandes métropoles prennent cher ». _Faisant sienne la charge du patron du RN, Jordan Bardella, sur le réseau social X, qui


a dénoncé le _« fiasco »_ des autorités à maintenir l’ordre dans une capitale _« livrée aux émeutiers », _Sébastien Chenu a lâché une formule, sans doute préparée en amont : _« Le PSG


gagne, les Français perdent. »_ Malgré un dispositif conséquent - 5 400 policiers et gendarmes avaient été mobilisés à Paris et en petite couronne -, des scènes de pillage, de violence


contre du mobilier urbain, de vitrines caillassées ainsi que d’incendies de vélos en libre-service et de voitures ont été constatées dans le quartier des Champs-Élysées, mais aussi porte de


Saint-Cloud, aux abords du Parc des Princes, fief emblématique du PSG. _« Visiblement, ça ne suffit pas. Il ne s’agit pas uniquement du nombre de policiers mobilisés, il s’agit aussi de la


qualité des spécialistes en matière de sécurité qu’on mobilise »_, a fustigé le proche de Marine Le Pen, qui joue un délicat numéro d’équilibriste. Tout en épinglant l’action du ministre de


l’Intérieur, qu’il accuse d’avoir _« sous-estimé l’impact de la situation sécuritaire », _Sébastien Chenu a pris soin de ménager Bruno Retailleau sur le plan politique. _« Il n’a rien à


faire dans un gouvernement dans lequel il n’a pas les leviers pour agir. Il est simplement l’idiot utile du gouvernement. Il permet_ _(à l’exécutif) de dire qu’il s’intéresse aux questions


de sécurité alors qu’il ne (les) traite pas »_, a grincé le parlementaire RN. Il a poursuivi, en soufflant le chaud et le froid sur le nouveau patron des Républicains (LR) : _« C’est un


homme de convictions, je lui reconnais cela. Mais il entretient l’illusion de rétablir la sécurité. Il raconte n’importe quoi : le bilan est le même que les années précédentes, rien ne


change »_, a-t-il martelé. _« À Bruno Retailleau, les mots ; aux Français, les maux », _a enfin lancé Sébastien Chenu pour souligner ce qu’il considère comme un fossé entre le discours et


les actes du ministre de l’Intérieur.