Vaccin Covid : bientôt une nouvelle dose ? Pour qui ?
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Alors que l'épidémie de Covid-19 reste à un "niveau faible" selon Santé Publique France, la Haute Autorité de Santé (HAS) prend ses précautions. Dans un communiqué, l'autorité scientifique a
publié sa stratégie vaccinale pour l'année 2023 et évoque l'injection d'une nouvelle dose de vaccin. Elle recommande ainsi aux "personnes âgées de 80 ans et plus, les personnes
immunodéprimées et les personnes à très haut risque de la maladie puissent bénéficier d'un rappel supplémentaire dès le printemps". En respectant un délai de 6 mois avec la précédente
injection. En prévention, elle préconise aussi l'utilisation des vaccins à ARNm bivalents adaptés à Omicron.
Dans ce calendrier vaccinal, l'HAS fait également mention d'une autre recommandation pour l'automne prochain. Elle enjoint "les personnes à risque de forme grave de la maladie ainsi que les
personnes de leur entourage ou en contact régulier", dont les personnes atteintes de comorbidités peu importe l'âge, les personnes âgées de 65 ans et plus et les femmes enceintes, à recevoir
une nouvelle dose de vaccin. L'autorité préconise aussi une vaccination automnale alliant Covid et grippe.
Il est à souligner que la HAS "ne recommande plus la primovaccination contre la Covid-19 en population générale mais elle insiste toutefois sur l'importance de laisser la possibilité à toute
personne qui en exprime la demande de pouvoir bénéficier d'une dose de rappel".
Pendant l'épidémie de Covid-19, la mise à disposition des vaccins a été un des challenge et les principaux produits sont arrivés dans le courant de l'année 2021, les grands laboratoires
pharmaceutiques en ayant fait une priorité. C'est l'américain Pfizer, allié à l'allemand BioNTech, qui a été le premier à mettre un vaccin sur le marché en fin d'année 2020, mais bien
d'autres acteurs ont ensuite apporté une réponse à la crise sanitaire avec d'autres produits.
Le vaccin Pfizer présente un taux d'efficacité de l'ordre de 95%, c'est-à-dire qu'il permet dans 95% des cas d'empêcher au Covid-19 de développer une forme grave de la maladie sur la
personne infectée. Cette évaluation a d'abord été établie à l'issue d'un essai clinique sur près de 40 000 personnes, effectué par le laboratoire Pfizer. Les résultats avaient alors été
rendus publics dans un communiqué de presse, puis sur une page dédié du site Pfizer. Une étude menée sur la vaccination massive en Israël, où plus de la moitié de la population était
vaccinée début mars 2021, a par ailleurs établi qu'avec le vaccin Pfizer les formes graves de la maladie en cas d'infection n'ont pas lieu dans 92% des cas. Selon les résultats de cette
étude publiée dans The New England Journal off Medicine, les infections symptomatiques après la deuxième dose sont considérablement réduites dans 94% des cas après une deuxième injection.
Une autre étude scientifique, publiée en mars 2021 par le gouvernement britannique, montre que le vaccin Pfizer réduit "significativement" les cas graves des personnes de plus de 80 ans.
Quant à l'efficacité du vaccin sur les variants, une autre étude publiée en février 2021 dans la revue Nature donne des éléments démontrant que le sérum est efficient, dans une mesure certes
moindre, pour en limiter les effets graves. Et le vaccin perd un peu plus d'efficacité face au variant indien selon une nouvelle étude menée par les chercheurs de l'institut Pasteur. "Les
sérums de patients ayant eu un Covid-19 et recueillis jusqu'à 12 mois après les symptômes ainsi que les personnes ayant reçu le vaccin Pfizer restent neutralisants, mais sont 3 à 6 fois
moins puissants contre le variant indien par rapport au variant anglais", explique Olivier Schwartz. Le scientifique tient toutefois à relativiser les chiffres : "Le vaccin Pfizer est
probablement protecteur" même avec "une efficacité légèrement diminuée".
Le vaccin AstraZeneca a d'abord été présenté comme efficace à 70% dans un communiqué du laboratoire, à l'issue d'essais cliniques de phase 3. Le gouvernement britannique, qui a lancé une
vaste campagne de vaccination avec ce produit, à un rythme très soutenu, a publié une autre étude, le 1er mars 2021, selon laquelle une dose du vaccin réduit les symptômes du Covid dans 60 à
70% des cas. Par ailleurs, une prépublication dans The Lancet, mise en ligne le 4 février 2021, tend à montrer une efficacité importante du vaccin AstraZeneca contre le variant britannique.
La Haute autorité de Santé, en France, a reconnu l'efficacité du vaccin AstraZeneca contre les formes symptomatiques du coronavirus, recommandant en premier lieu "préférentiellement ce
vaccin chez les moins de 65 ans". La HAS a ensuite considéré, le 2 mars 2021, que "la place dans la stratégie vaccinale du vaccin AstraZeneca" pouvait "être élargie aux personnes âgées de
plus de 65 ans". Puis, retournement de situation ce 19 mars : après une suspension de trois jours de l'AstraZeneca en France, décrétée par Emmanuel Macron, la HAS a donné son feu vert à
l'utilisation du vaccin mais l'a recommandé uniquement aux personnes âgées de plus de 55 ans. Le lundi 22 mars, le laboratoire contre attaque de nouveau et indique que son vaccin était
efficace à 79% contre le Covid-19 et n'augmente pas le risque de caillots, après l'essai clinique mené aux Etats-Unis. Par ailleurs, il réaffirme que le sérum est efficace à 80% pour les
personnes âgées de plus de 65 ans.
Concernant les variants, en particulier la mutation indienne, dans leur dernière étude les chercheurs de l'Institut Pasteur n'ont pu évaluer l'efficacité du vaccin seulement après une
injection. Le délai de 12 semaines entre les deux piqûres et l'utilisation plus tardive du produit ne permettent pas d'obtenir suffisamment de volontaires pour étudier l'efficacité dans le
cas d'un schéma vaccinal complet. L'étude estime au vu des tests en laboratoire que si AstraZeneca est efficace contre le variant anglais, il "fonctionne très peu contre les variants indiens
et sud-africains". Une seule dose du vaccin se révèle donc "peu ou pas du tout efficace" sur la mutation explique Olivier Schwartz.
La campagne de vaccination contre le Covid-19 s'ouvre ce lundi 2 octobre, avec de l'avance, alors qu'un rebond épidémique est observé. Qui doit se faire vacciner ? Et avec combien de dose ?
Récemment approuvé par la Haute Autorité de santé, ce vaccin français sera uniquement administrable en dose de rappel pour lutter contre la faible vaccination de Covid-19.
La Haute Autorité de santé a recommandé d'élargir l'âge à partir duquel certains enfants pourront se faire vacciner.
4E DOSE. Les professionnels de santé et du secteur médico-social peuvent désormais bénéficier de la deuxième dose de rappel. Ils s'ajoutent aux 17 millions de personnes déjà éligibles. Qui
est concerné ?
Le vaccin Moderna a présenté dans un premier communiqué officiel une efficacité de 94%, à l'issue d'un essai clinique dit de phase 3. La France, par l'intermédiaire de la Haute Autorité de
Santé, a salué dans un avis officiel "les résultats des études cliniques qui indiquent une efficacité vaccinale du vaccin développé par Moderna sur la réduction du nombre de cas de Covid-19
symptomatiques, y compris chez les patients de plus de 65 ans". L'EMA a de son côté publié un long rapport concluant à son autorisation sur le sol européen. Par ailleurs, Moderna assure que
son sérum demeure très efficace contre le variant anglais, mais reconnaît dans un communiqué du 25 janvier des faiblesses face au variant sud-africain.
Le vaccin Janssen est considéré par les autorités sanitaires américaines, dans un avis officiel du 24 février 2021, comme efficace contre les formes graves du Covid-19 dans une fourchette de
82 à 86%. Un résultat conclu à l'issue d'un essai clinique indépendant sur 43 000 participants. Selon cette étude, le vaccin est efficace contre les formes symptomatiques dans 66% des cas
et 57% contre le variant sud-africain. Le 12 mars 2021, la Haute Autorité de Santé française a rendu à son tour un avis officiel, saluant "l'efficacité et le profil de tolérance
satisfaisants de ce vaccin". A noter cependant que, à la suite de la publication d'un avis de la HAS le 21 février 2022, l'exécutif français a décidé de suspendre les injections avec le
vaccin Janssen, le réservant uniquement pour les personnes à risque de faire une forme sévère du Covid-19 et qui présentent une contre-indication à l'administration d'un vaccin à ARN
messager. Dans son avis, la HAS souligne la "légère augmentation du risque d'infarctus du myocarde", "dans les deux semaines suivant" l'injection de Janssen chez les adultes de moins de 75
ans.
Si les vaccins des différents laboratoires ont le même objectif, à savoir immuniser contre le Covid-19, tous n'emploient pas la même technique pour ce faire. Il existe des fonctionnements
diverses :
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