Victor brauner | musée d'art moderne de paris


Victor brauner | musée d'art moderne de paris

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[embedded content] Le parcours chronologique de l’exposition permet de redécouvrir l’univers braunerien, complexe de par la richesse de ses sources et de l’intrication constante de sa


biographie avec ses œuvres. Il se décompose ainsi : une jeunesse roumaine (1920-1925) ; Paris, la rencontre avec l’univers surréaliste (1925-1932) ; L’aventure surréaliste (1933-1939) ; «


Les frontières noires » de la guerre (1939-1945) ; Autour du Congloméros (1941-1945) ; Après la guerre (1946-1948) ; Au-delà du surréalisme (1949-1966). Né en Roumanie, Victor Brauner


participe à l’effervescence artistique de Bucarest dans les années 1920, avant d’intégrer le mouvement surréaliste à Paris en 1933 et jusqu’en 1948, date de son exclusion du groupe. Il est


un familier des avant-gardes (expressionnisme, constructivisme et dada), dont la radicalité correspond à son caractère indépendant, jusqu’au glissement progressif vers une peinture


surréaliste lors de ses séjours à Paris entre 1925 et 1938, date de son installation définitive. Dès son adhésion au surréalisme en 1933, il participe alors aux manifestations du groupe


autour d’André Breton.  La perte de son œil en 1938 fait de son Autoportrait, peint sept ans auparavant, une œuvre prémonitoire : illustration des théories surréalistes, sa peinture revêt


alors un caractère magique. La guerre va le contraindre, de par son statut de juif, sa situation irrégulière et son opposition à toute forme d’oppression fascistes et totalitaires, à entrer


dans la clandestinité dans le sud de la France, ne pouvant émigrer aux États-Unis. Brauner invoque alors les doctrines les plus secrètes (tarot, alchimie, spiritisme, kabbale) pour se


protéger de la France occupée en se réfugiant dans ce monde de rêve où la réalité n’a pas cours donnant à ses œuvres une dimension mystérieuse. Paradoxalement, cette période de frayeur et de


dénuement matériel est d’une grande richesse d’invention techniques (l’usage de la cire et de matériaux de récupération) et de formes.  L’après-guerre est marquée par une traversée de


styles due à sa liberté recouvrée, sans atténuer les angoisses et les tourments des évènements qui l’entourent. D’autres influences se font sentir de la psychanalyse à la pensée sauvage à


travers des cycles, comme les Victor de la série Onomatomanie, les Rétractés, puis Mythologies et Fêtes des mères. Il crée un langage nouveau pour donner à voir non pas le réel, mais les


ressorts invisibles du monde. Le catalogue présente de nouvelles analyses sur l’artiste avec des contributions d’écrivain et historiens d’art tels Georges Sebbag, Fabrice Flahutez, Radu


Stern, Sophie Krebs, Camille Morando et Jeanne Brun. Le Musée d'Art Moderne de Paris est fier de vous annoncer que le catalogue de l'exposition Victor Brauner "Je suis le


rêve. Je suis l'inspiration." a reçu la mention spéciale du Prix CatalPa 2020, remis par l'association Les Arpenteurs d'Expositions. Commissaire : Sophie Krebs


Commissaires scientifiques : Jeanne Brun et Camille Morando #ExpoBrauner FEUILLETER LE CATALOGUE DE L'EXPOSITION [embedded content]