Faute d’aménagements, le vélo reste toujours en panne à aix et à marseille


Faute d’aménagements, le vélo reste toujours en panne à aix et à marseille

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À peine 1,2% des habitants du département se rendent au travail en vélo. Un chiffre en deçà de la moyenne nationale. Marseille et Aix se distinguent par des taux très bas alors que la


bicyclette progresse dans toutes les autres grandes villes. Faute d’aménagements, le vélo reste toujours en panne à Aix et à Marseille Faut-il être fou pour rouler à vélo à Marseille ? Il y


a quelques semaines notre chroniqueur Joël Gombin décortiquait les chiffres d’accidents de la route. En ressortait un nombre relativement bas de vélos impliqués – 54 – contre 1439 accidents


corporels impliquant des deux-roues. Pas besoin d’être devin ou statisticien pour se rendre compte que ce chiffre doit être mis en regard avec le peu de vélos que l’on croise. L’Insee s’est


intéressée pour la première fois en 2015 à la part des trajets domicile-travail réalisés en vélo lors de sa traditionnelle campagne de recensement. Le résumé régional, présenté il y a


quelques jours, est sobrement intitulé : “Aller travailler en vélo est peu fréquent en Provence-Alpes-Côte ... Vous voulez lire la suite ? Abonnez-vous à Marsactu M. Gaudin n’a pas encore


proposé de construire des tunnels à vélos en PPP avec Eiffage-Bouygues-Vinci ? Eh bien puisque le vélo reste une cause perdue à Marseille (en réélisant Gaudin on savait à quoi s’attendre sur


le sujet…), je me console en me disant que je suis le marseillais sur 66,7 autres qui va au travail à vélo. Quant au fait de la transformation des modes “doux” en modes “actifs”, elle n’est


pas si anodine qu’elle en a l’air car elle est en cours à l’échelle de toute la France ! Le terme “actif” est à la fois plus réaliste et plus “sexy” que “doux” (ce n’est pas doux de faire


du vélo, ce qui est doux c’est d’avoir les fesses au chaud et de klaxonner comme un bourrin tout en polluant l’air…). Par ailleurs “doux” était si imprécis que dans des documents du PDU il y


a quelques années, MPM est allée jusqu’à y classer les voitures électriques et le co-voiturage… Pour ma part je propose un aménagement radical et qui règlera tout : 10 panneaux “30 km/h” à


mettre aux dix entrées dans Marseille. Cela sécuriserait toute la circulation active (piéton, vélo etc) et c’est de toutes façons déjà plus de 2 fois supérieur à la vitesse moyenne d’une


voiture dans l’agglomération. Quitte à faire quelques axes “50 km/h” là où ça se justifie (absence de risques, grands axes). Ce sera toujours moins cher que des aménagements cyclables que la


ville dne fait pas dans 50 % des cas, et que personne ne respecte dans les autres 50 % des cas. Je vais également au taf en vélo, et effectivement il faut sans doute arrêter de rêver à des


pistes cyclables. Entre le coût qu’elles représentent, le fait que les rares qui sont réalisées soient bâclées et non respectées comme à Chave et le manque de place sur les axes du centre


ville, il faut passer à autre chose. La limitation de vitesse à 30 pourquoi pas. Il parait même qu’en synchronisant les feux sur une vitesse de 20 km/h on arrive à fluidifier le traffic. 50


km/h ce serait déjà bien … si c’était respecté. Sur le boulevard du littoral j’estime la vitesse moyenne à 80 km/h aux heures “pleines”. Après 19 h de nombreux véhicules circulent à plus de


90 km/h. Les bus le la RTM ne sont d’ailleurs pas en reste. Faute d’aménagements, le vélo reste toujours en panne à Aix et à Marseille Malheureusement, on peut parier que la panne va durer


encore très longtemps…En effet, la volonté d’une politique cyclable n’existe toujours pas vu qu’on garde les mêmes élus à la tête de notre nouvelle métropole. Gaudin, Joissain, etc… La


transversalité nécessaire entre les services de la CUMPM pour mener une telle politique cyclable n’existait pas. Par quel miracle en serait il autrement aujourd’hui? Jusqu’ici, le gros


argument tarte à la crème était de dire: “Tant que la L2 n’est pas terminée, on ne peut pas faire grand choses pour le vélo” sous entendu: “Quand elle sera construite, on nagera dans le


bonheur cycliste” Fort bien ! Mais il y a juste une énorme petite erreur de raisonnement là dedans… Les expériences précédentes (A86, Francilienne en région parisienne, autres?) prouvent que


les nouvelles infrastructures(ici la L2) sont très rapidement saturées alors qu’elles étaient sensées amener de la fluidité. Que s’est il donc passé? Ben…, les automobilistes se disent


qu’avec la L2, il sera plus facile de se déplacer, donc plus rapide, donc plus attrayant, donc je prend ma voiture là où, avant, je me serais abstenu à cause des bouchons, amenant donc une


augmentation de trafic. Construire une infrastructure pour la voiture ou le train ou le vélo ou les piétons revient à encourager l’usage de la voiture ou du train ou du vélo ou de la marche


à pied ! Lapalissade, certes, mais ô combien puissante… En conclusion, l’Etat, la région PACA, le CD et la CUMPM ont financé le moyen de faire passer les voitures “ailleurs”, mais en bien


plus grand nombre, donc financé la congestion automobile et la pollution à venir. 1,2 milliard €… Bref, l’investissement de l’argent public est un bon indicateur de la véritable volonté


politique… Bon, moi, je vais vider mon sac à vomi … Pour aller dans votre sens, je vous confie une formule (je ne sais plus de qui c’est mais ça explique bien des choses) : “La voiture est


comme un gaz, elle remplit tout l’espace qu’on lui donne”. Je suis un peu surprise qu’au dessus de 5km l’usage soit si marginal. A Marseille, avec les difficultés de circulation, les trajets


en vélo me prennent au minima 2 fois moins longtemps qu’en voiture (et je ne compte pas le temps pour se garer). C’est d’autant plus rentable que la distance à parcourir est longue (10 km,


c’est sans souci, ça ne fait guère que 30 minutes en vélo). Pour moi, la plus grosse difficulté pour les cyclistes est de trouver des axes “sympas” à emprunter (ça prend parfois un peu de


temps). Vélos en ville avait publié un petit guide pas mal sur le sujet, avec des itinéraires. Bref, vive le vélo (électrique :))! Abonné à le Vélo Marseille depuis env 6 ans, je fais


plusieurs trajets quotidiens travail+ courses lorsque le réseau le permet. Outre le côté scandaleux des aménagements pour les “transports doux”, une partie non négligeable des


automobilistes, y compris des professionnels du transport ambulanciers ou taxis, ont à Marseille une attitude plus qu’agressive envers les vélos qui osent circuler sur leur bitume, y compris


lorsqu’ils sont à fond sur une voie limitée à 30 km/h… Ils n’ont pas la priorité lorsqu’ils sont prioritaires… On peut les frôler pour gagner 2 secondes de temps… Barbarie mentale même, le


cyclocipédiste est pour eux plus “pède” que cycliste… ” L’élu à la métropole en charge de la mobilité, Jean-Pierre Serrus souhaite désormais que « les choses se fassent dans la concertation


pour éviter les recours ».” Comme quoi, même avec la tête dure, nos décideurs finissent par comprendre des choses … il faut juste que les citoyens se regroupent un peu (pour le soutient


moral) et n’attendent pas trop de mensonges pour commencer à “cogner” légalement sans sensiblerie. Après avoir établi ce bon “rapport de force”, on peu construire ensemble !