“l’habitat ancien n’est pas un problème, mais une chance pour marseille”
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Durant 48 heures, l'école d'architecture de Marseille investit Noailles. Architecte et enseignant, Pascal Urbain plaide pour les qualités du trois-fenêtres marseillais et fustige
le peu d'intérêt des pouvoirs publics à la valeur de ce bâti irremplaçable. “L’habitat ancien n’est pas un problème, mais une chance pour Marseille” 48 heures pour Noailles. Depuis
vendredi et ce samedi, l’école nationale supérieure d’architecture de Marseille se penche sur ce quartier de guingois, troublant de vie et fracassé par la misère. Un an après le drame de la
rue d’Aubagne, Noailles, et plus largement le centre-ville de Marseille, devient un sujet d’étude pour les jeunes architectes. Ils exposent leurs travaux dans divers lieux du quartier en
lien avec Manifesta, la biennale itinérante d’art contemporain qui doit s’installer à Marseille en 2020. L’ambition de l’école ne s’arrête pas là. Depuis les effondrements de la rue
d’Aubagne, elle a fait de la réhabilitation une priorité de son enseignement pour construire la génération d’architectes qui, dans dix ... Vous voulez lire la suite ? Abonnez-vous à Marsactu
Tant que Mr Gaudin et son équipe municipale Les Républicains se laisseront acheter par les Eiffage, Vinci, Kaufman & Broad et consorts, Marseille sera vouée à l’architecture urbaine de
rapport. Le seul fait que Mr Gaudin n’habite pas Marseille mais Saint-Zacharie en constitue l’un des révélateurs. Le centre-ville de Marseille, entre autres, est défiguré depuis le début de
sa mandature, il y a presque un quart de siècle. Il s’acharne à vouloir transformer la plus ancienne cité de France en une grande ville européenne déshumanisée. Mais la configuration même de
Marseille ne s’y prête pas du tout. Parce que notre cité phocéenne est idéalement nichée entre mer et collines, Mr Gaudin a d’abord l’histoire et la géographie contre lui ainsi que de très
nombreux Marseillais qui sont viscéralement attachés à la singularité unique de leur ville. Très bonne remarque sur le lieu d’habitation de nos édiles et décideurs divers. Si l’on habite en
dehors des limites de l’espace municipal, on ne peut qu’être seulement gestionnaire de cet espace puisque non usager, ce qui entraîne obligatoirement une distanciation déplorable. Noailles
est inscrit dans l’extension urbaine du XVIIe siècle. Ce secteur n’est plus un faubourg depuis Louis XIV. Ce quartier dessinait alors une liaison entre le port et le secteur de
Notre-Dame-Dumont également construit au XVIIIe. Après l’ouverture du cours Lieutaud , on peut encore observer rue Fongate, rue d’Aubagne, rue Jean Roque les anciennes bâtisses, maintenues
lors d’une opération qui s’est effectuée avec le complet assentiment de la population. Précisons que la prolongation de cette voie, le cours Lieutaud,créée à la fin du XVIIIe siècle par M.
Lieutaud, est à l’étude depuis 1822. On en rediscute en 1834, un plan est approuvé en 1839. La lenteur de l’opération est le résultat de la participation et de la concertation des
propriétaires qui tenaient à préserver leur immeuble. La voie de l’expropriation n’a jamais été envisagée. Et contrairement à la rue Impériale, actuelle rue de la République, le cours
Lieutaud est un véritable travail de suture entre les nouvelles constructions du XIXe et les immeubles existants, datant pour la plupart du XVIIIe siècle. Avec ces immeubles à 2 fenêtres ce
morceau de ville représente l’une des dernières traces de la physionomie urbaine de Marseille Ancien Régime. Le pied de Fourvière est une chance pour Lyon, les quais sont une chance pour
Bordeaux, le Marais est une chance pour Paris, la Petite France est une chance pour Strasbourg, le centre-ville est une chance pour Aix , idem pour Annecy, idem pour Nantes, idem pour
Rennes, etc. L’habitat ancien est effectivement une chance ( voir plus haut) mais à une condition celle de ne pas avoir cette équipe de bras cassée menée par Jean Clôôôôôôôôde et ses
combines immobilières. Cela fait 25 années que ces gens là me gonflent avec les atouts de Marseille, cela fait 25 années que ces gens là me gonflent avec Marseille capitale de ceci ou
capitale de cela. Et la situation empire d’années en années sauf pour les copains , bien sûr. Alors Ecole d’Architecture ou pas vos méditations sont sûrement pertinentes mais annoncez
clairement la couleur vis à vis de la politique d’aménagement de cette ville par cette nullicipalité . Elle bonne ou pas ? Ni bonne ni mauvaise, il n’y en a pas… Avant la l’acte II de la
décentralisation, l’Etat —avec ses ministères techniques issus des trente glorieuses—accompagnait les grandes et petites communes pour dresser une doctrine d’aménagement dans le cadre de la
politique de la ville.Dans ces agences de l’Etat cohabitaient des architectes et des urbanistes qui travaillaient de conserve avec une certaine liberté et où les visions électorales
n’influençaient pas les orientation techniques et architecturales.Qu’en est-il aujourd’hui à Marseille? Si on vois un peu d’autres “grandes” (à l’échelle française) villes, on voit quand
même plein de réhabilitation des centres anciens réussies, qui sauvent du patrimoine immobilier de belle qualité et de belle histoire et qui réussissent à le faire cohabiter avec des
fonctions et des équipements urbains modernes. Le problème de ces réhabilitations, c’est souvent de ne pas réussir à éviter la gentrification excessive (Aix en Provence, ou la folklorisation
touristique excessive (Nice). Remettre du pouvoir d’achat et de la mixité sociale est bien sûr une bonne chose, le problème c’est de ne pas passer de l’état de ghetto pour pauvres à l’état
de ghetto pour riches, les pauvres étant virés à la périphérie, l’association bien nommée “Centre ville pour tous” résume bien l’enjeu. Manifestement des villes y arrivent : Toulon de
manière éclatante, Bordeaux ou Montpellier aussi me semble-t-il… Donc si à Marseille ça ne marche pas… ce n’est pas un problème de la ville et de ses habitants, ce n’est même pas un problème
de couleur politique, c’est bien un problème d’incurie et d’absence de vision de la municipalité. Vous auriez eu toutes les réponses à ces questions (qui sont les bonnes) si vous aviez pu
assister aux conférences tenues hier. Mais rien n’est perdu, elles seront prochainement diffusées sur Radio Grenouille ! Écoutez, vous ne serez pas déçu. Le commentaire ci-dessus etait
destiné à Reuze et Braillaisse… Grosse déception à la lecture de cet entretien qui enchaîne les platitudes et les lieux communs. Le sujet est pourtant riche et nécessite que les experts
fassent oeuvre de pédagogie. Quelles sont les qualités particulières de ces immeubles anciens ? Quelles sont les erreurs à ne pas commettre quand on réhabilite un appartement ? Comment
évaluer l’état structurel d’un immeuble avant de louer ou d’acheter? C’est là que les architectes sont attendus, pas sur des paraphrases de Stéphane Plaza. Autrement dit un colloque de plus
à Marseille.un constat de plus sans avis emis. Donc inutile une fois de plus. Allez à plud bel article sur Noailles laissant entrevoir des perspectives , mais comment faire rentrer le soleil
dans les 1er étages ? bel article sur Noailles laissant entrevoir des perspectives , mais comment faire rentrer le soleil dans les 1er étages ? Article un peu léger qui passe complètement
sous silence l’extrême hétérogénéité, en termes de qualité constructive, de cette typologie bâti. L’auteur évoque des possibles agencements des appartements…Mais passe complètement sous
silence leurs impacts potentiels sur la structure du bâti…Sur des sujets aussi techniques et importants, il serait souhaitable d’avoir plusieurs points de vue (pour faire un travail
journalistique…). Et notamment, ceux de vrais ingénieurs structure, pour évoquer le sujet dans sa globalité (pbs de fondations…). Par ailleurs, quid de l’adéquation entre le 3 fenêtres et
les attentes de la demande quel que soit son profil social (ouvertures extérieures, confort thermique…) ? Bien évidemment, il faut conserver ces types de tissus quand la qualité est au RV
mais évitons de verser dans le lyrisme architectural et de comparer le bâti du Marais à certains types de 3 fenêtres. Remède pire que le mal? La Métropole a lancé toute une vague de DUP
(déclaration d’utilité publique) en vue d’exproprier des immeubles en péril, notamment sur le secteur Noailles. Ces expropriations permettraient à priori de soustraire à des marchands de
sommeil des immeubles insalubres et aussi de se substituer à des propriétaires démunis incapables de faire des travaux lourds. Cependant la procédure est forcément longue, 5 ans environ,
pendant laquelle les propriétaires les mieux intentionnés seront découragés de faire les moindres travaux. Si on ajoute à ces délais la période pendant laquelle les pouvoirs publics vont s’
interroger sur le devenir des immeubles expropriés, ce sont des constructions ruinées vouées à la démolition qui au final vont constituer le patrimoine foncier acquis. Il est important de
préciser que ces meubles étant tous solidaires d’un point de vue structurel, la démolition d’un d’entre eux entraîne la déstabilisation des voisins et ainsi de suite… Nous avons déjà des cas
comme dans la rue Bernard Dubois au quartier Belsunce, où trois immeubles répertoriés au titre de la protection du patrimoine ancien, ont été récupérés par la Ville il y a 15 ans sans qu
‘aucuns travaux n’y soient jamais. entrepris. Ces immeubles menaçant ruine vont finalement être démolis avec en corollaire l’évacuation des mitoyens pourtant en bon état mais menacés par l’
effondrement des premiers . On pourra citer aussi l’immeuble place Jules Guesde devant la bouche de métro qui, encadré par deux bâtis très dégradés appartenant à un bailleur social, se voit
imposer une déconstruction dans le cadre de la mise à bas de tout l’îlot. Le risque est donc, comme cela a été dit dans la conférence, qu’au nom d’une politique de lutte contre l’habitat
dégradé on continue, par petites touches, l’oeuvre d’éradication du bâti ancien du centre ville . Il ne s’agirait pas véritablement d’une volonté claire de la municipalité de se lancer dans
une vague de rénovation -speculation. Encore aurait il fallu fallu qu’elle ait un projet et une stratégie, ce qu’elle n’a pas . Ce qui risque de se produire ne serait, à mon sens, que la
conséquence d’une longue période d’abandon et de désintérêt désinvolte face à laquelle on a du mal aujourd’hui à se donner des moyens de réaction adaptés, sauf à mobiliser des fonds
considérables dans une large politique concertée de réhabilitation, ce qui n’est pas à ce jour le cas.