Après le décès en classe d'un écolier de 5 ans: "ce type de cas est extrêmement rare", explique une cardiopédiatre


Après le décès en classe d'un écolier de 5 ans:

Play all audios:


Le Dr Pamela Moceri, cardiologue et cardiopédiatre au CHU de Nice, hôpitaux pédiatriques de Nice CHU-Lenval, reconnaît que "_ce type de cas est tragique toutefois c’est extrêmement


rare. En l’absence d’une pathologie cardiaque connue, la plupart des “malaises” restent bénins. Même chez les enfants présentant une cardiopathie congénitale, la mort subite reste


exceptionnelle. Par ailleurs, lorsqu’une pathologie cardiaque est diagnostiquée chez un jeune patient, il est suivi et bénéficie d’un traitement. Cela permet de repérer éventuellement ceux


qui sont plus à risque d’arythmie."_ 1 ET 5 DÉCÈS POUR 100.000 PATIENTS Globalement, les malformations cardiaques sont plus fréquentes que les troubles du rythme cardiaque chez


l’enfant. Les arythmies ventriculaires qui sont les plus dangereuses (celles responsables de "mort subite") sont très rares. La mortalité liée aux arythmies est estimée entre 1 et


5 décès pour 100.000 patients chaque année chez l’enfant (alors qu’elle est de 1 à 3 décès pour 1.000 patients par an chez l’adulte). Les patients les plus à risque sont ceux chez qui a été


diagnostiquée une arythmie d’origine génétique et les patients avec malformation cardiaque opérée qui présentent une cicatrice chirurgicale au niveau du ventricule. L'IMPORTANCE DES


GESTES DE PREMIERS SECOURS Le médecin prodigue des conseils de prudence : "_Face à une perte de connaissance sans cause évidente, il est nécessaire de consulter rapidement parce que


cela peut être le signe d’une arythmie cardiaque. Le pédiatre ou le généraliste pourra l’examiner et faire réaliser les examens nécessaires, notamment un électrocardiogramme s’il le juge


nécessaire. Lorsqu’il y a des antécédents dans la famille, des cas de malaises à un âge jeune avec notamment la pose de défibrillateur chez des membres de la famille à un âge précoce, cela


justifie de porter une attention particulière aux symptômes décrits par l’enfant. Le malaise est d’autant plus grave qu’il existe une syncope (une perte de connaissance brutale), et les


palpitations (une sensation de cœur qui bat trop vite en l’absence d’activité physique par exemple) doivent mener à un examen spécialisé. La présence de symptômes à l’effort chez l’enfant


doit également mener à la réalisation d’un bilan cardiologique._ _"F__ace à un enfant qui fait un malaise, il faut pratiquer les gestes de premiers secours, comme cela a été le cas ici.


En cas d’arrêt cardiaque, il faut alerter, pratiquer un massage cardiaque et ventiler_", résume le Dr Moceri. Ensuite, ce sont les secouristes et médecins qui prendront le relais.