"on était les héros, on est devenus les parias"... Avec le sentiment d'être stigmatisés, contraints, les soignants en colère à nice


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Tandis qu’à Paris, le conseil constitutionnel rendait sa décision sur le projet de loi sanitaire, les soignants et personnels du secteur médico-social azuréens étaient réunis, à l’appel de


la CGT, devant le centre administratif de Nice pour manifester leur colère. "ON EST LOIN D’ÊTRE ÉGOÏSTES. ON EST SURTOUT APEURÉS" _"On nous traite d’égoïstes. On est surtout


apeurés face à ce vaccin. En ce qui me concerne j’ai des antécédents médicaux,_ lâche Magali, infirmière amère de 31 ans. _On est loin d’être égoïstes. Pendant la première vague, je n’ai pas


vu ma fille de 3 ans pendant un mois, je l’ai laissée à mes parents parce que j’avais peur de la contaminer. On est là depuis le début. Ce n’est pas de la colère c’est de la déception. Et


maintenant on nous menace. Ça me désole. On a vraiment l’impression que tout le monde est contre nous"._ "ON ÉTAIT LES HÉROS, ON EST DEVENUS LES PARIAS" _"Cette


obligation de se faire vacciner c’est un nouveau motif de licenciement. On nous applaudissait. On était les héros. Aujourd’hui, on est des parias, qui allons contaminer tout le monde. C’est


inadmissible, _juge Arielle, aide-soignante._ Ce vaccin est en expérimentation, il ne devrait pas être administré"._ "MON CONTRAT RISQUE D’ÊTRE SUSPENDU" _"Pendant la


première vague, on est venu travailler, on n’a rien lâché_, rappelle Laetitia, agent de service hospitalier, qui milite pour un accompagnement et non une obligation vaccinale des personnels


qui travaillent dans les établissements de santé. _Je travaille à l’hôpital Lenval depuis 21 ans et mon contrat risque d’être suspendu alors qu’il y a des difficultés à recruter? Ça n’a pas


de sens. Pour le moment, c’est une expérimentation ce vaccin. Comme beaucoup de collègues j’attends le vaccin français. On a plus confiance. Ma fille va avoir 16 ans en novembre. Or


maintenant les mineurs de plus de 16 ans peuvent se faire vacciner sans l’autorisation de leurs parents. C’est inadmissible! On nous enlève l’autorité parentale"._ "C’EST NOUS LES


VILAINS PETITS CANARDS" Nicole, infirmière, est vaccinée. Elle est venue dire non à _"la mise à mort de l’hôpital public": "J’ai commencé en 1988. Ça n’a fait que se


dégrader. Là on arrive à un point de non-retour. On ferme des lits, on manque de moyens, de personnels. Maintenant c’est nous les vilains petits canards avec cette histoire de vaccination


obligatoire des soignants. Et le pass sanitaire qu’on veut imposer aux patients. On est l’hôpital public, on est censé soigner tout le monde. Je suis contre une médecine à deux


vitesses"._ LA CGT PAS CONTRE LE VACCIN MAIS POUR PLUS DE MOYENS _"Nous ne sommes pas contre la vaccination mais contre son caractère obligatoire sous menace de sanction, ce qui a


des effets contre-productifs et porte atteinte à nos libertés fondamentales",_ résume Delphine Girard, secrétaire générale à l’union départementale syndicale CGT santé action sociale.


Infirmière à Nice, elle faisait partie de la délégation CGT reçue en préfecture ce jeudi. _"Nous avons demandé des moyens nécessaires pour faire face à la pandémie. Par exemple que les


moyens débloqués pour recruter des agents de sécurité pour contrôler le pass sanitaire soient alloués à l’embauche d’agents hospitaliers et de personnels pour les services de réanimation.


Nous demandons la gratuité des masques et des tests PCR pour les soignants qui ne sont pas vaccinés"._ La CGT relaie l’appel à la grève nationale illimitée, dès lundi, date de mise en


application de la loi.