Action dans le port de la Rochelle : la relaxe des militants d'Extinction Rébellion confirmée


Action dans le port de la Rochelle : la relaxe des militants d'Extinction Rébellion confirmée

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Le lundi 26 mai avait lieu au tribunal de Poitiers, le rendu du délibéré suite à un appel du parquet contre la relaxe de neuf militants écologistes suite à une action de lâcher de banderoles


dans le port de la Rochelle. En effet, neuf militants du mouvement écolo Extinction Rebellion s’étaient introduits dans le port de la Pallice à la Rochelle pour dénoncer le rôle stratégique


de celui-ci dans l’agro-industrie, notamment de Soufflet, filiale du géant de l’agrobusiness InViVo.


Le tribunal a donc confirmé la relaxe, justifiant sa décision par la liberté d’expression concernant un sujet très politique, pour le moment le port de la Rochelle n’a pas exprimé de volonté


de faire appel une nouvelle fois. Une décision qui confirme la victoire des militants contre la répression de cette mobilisation.


En effet, la relaxe des neuf militants écolos est à souligner dans un contexte de répression du mouvement écolo, dans lequel Extinction Rebellion est particulièrement ciblée par une série de


procès dont plusieurs ces derniers mois, comme à Montpellier, Bordeaux, Angers ou Paris pour des actions dénonçant la colonisation israélienne en Palestine occupée.


Pour autant, la stratégie de défense autour de la reconnaissance de « l’état de nécessité » peine pourtant à garantir des relaxes malgré des jurisprudences rares mais existantes, comme


l’explique Me Sylvain Galinat : « C’est une nouvelle belle victoire pour la liberté d’expression des militants d’Extinction Rebellion. C’est en revanche une déception pour ‘‘l’état de


nécessité’’ que j’avais plaidé. La cour d’appel n’a pas eu le courage du tribunal correctionnel de La Rochelle.  » En effet, si le tribunal de la Rochelle avait initialement reconnu l’état


de nécessité et donc prononcé la relaxe à partir de cet élément, la cour d’appel a changé sa décision en s’appuyant sur la liberté d’expression et l’absence de dégradation sur les


infrastructures, ce qui pourrait provoquer un nouvel appel du parquet.


Alors que l’ensemble des mouvements sociaux sont de plus en plus touchés par la répression, des militants écolos ou syndicalistes aux soutiens au peuple palestinien, ces attaques posent plus


que jamais la nécessité d’un front unique contre la répression et pour défendre les droits démocratiques.