Assassinat d'Aboubakar Cissé : dans la rue ce 11 mai contre l'islamophobie d'État !
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Vendredi 25 avril dernier, Aboubakar Cissé, jeune homme malien de 22 ans, était assassiné alors qu’il se trouvait seul dans la mosquée Khadidja à La Grand-Combe. Un meurtre filmé et ponctué
d’insultes islamophobes : « ton Allah de merde… Je lui ai planté ses fesses ». Si la justice n’a pas retenu le caractère « terroriste » de l’acte, contrairement à ce qu’avait demandé
l’avocat de la famille, en l’absence de « revendication idéologique ou [de] lien avec une organisation », le caractère raciste de cet assassinat ne fait aucun doute.
La mort de Aboubakar a suscité une large colère, qui s’est exprimée notamment lors d’un rassemblement à Paris le 27 mai dernier. Ce crime est en effet le dernier exemple des conséquences
d’une islamophobie omniprésente dans le pays, et qui n’a fait que se renforcer ces dernières décennies. Dans une tribune parue dans Politis, de nombreuses organisations et personnalités
soulignent la responsabilité de l’État, des gouvernements successifs et des médias dans ce meurtre, expliquant :
« Son meurtre n’existe pas sans les législations qui, depuis 20 ans, stigmatisent et excluent les musulmans au nom d’une laïcité dévoyée. Il n’existe pas sans les perquisitions de milliers
de foyers musulmans menées sous l’égide d’un président dit socialiste après les attentats de 2015. Il n’existe pas sans la loi sur le séparatisme, sans la dissolution des collectifs de
luttes contre l’islamophobie. Il n’a pas lieu sans l’obsession médiatique autour de l’islam, des vulgaires plateaux de CNews aux intellectuels de cours raffinés qui sous couvert de lutter
contre le fanatisme crachent quotidiennement leur haine des arabes et des noirs. »
Un constat qui saute d’autant plus aux yeux à l’heure où le ministre de l’Intérieur peut affirmer « A bas le voile ! » au milieu d’un meeting islamophobe, menace d’interdire le voile à
l’université, et alors que les attaques visant des mosquées s’enchaînent ces dernières années.
Dans ce contexte, il va falloir être nombreuses et nombreux aux manifestations appelée par les signataires de la tribune de Politis, parmi lesquels le CCIE, l’Assemblée des quartiers,
Urgence Palestine, le Comité Adama, la Marche des Solidarités, le CSP75, LFI, le NPA-A ou Révolution Permanente. Contre le racisme d’État, l’extrême-droite et le gouvernement qui lui pavent
la voie, pour exiger l’abrogation de toutes les lois islamophobes et racistes, il faut faire front dans la rue !