Génocide. Une pédiatre gazaouie perd ses neufs enfants dans une frappe israélienne


Génocide. Une pédiatre gazaouie perd ses neufs enfants dans une frappe israélienne

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Alors que Tsahal poursuit l’opération « conquête totale » des territoires gazaouis, multipliant les bombardements tout en affamant une population, l’horreur se fait chaque jour toujours plus


insoutenable, à l’image du massacre de la famille Al-Najjar. Neuf des dix enfants de celle-ci ont été tués ce vendredi par une frappe israélienne visant leur maison près de Khan Younès, au


sud de Gaza. Âgés de six mois à 12 ans, les enfants ont succombé avant d’être secourus, brûlés vifs et enterrés sous les décombres. Le seul enfant survivant, Adam, a été blessé grièvement,


tandis que son père demeure aujourd’hui encore entre la vie et la mort à la suite de l’attaque.


L’intervention des secouristes gazaouis a été filmée, montrant la maison en ruines et en feu. Un à un, les corps calcinés des enfants sont sortis de la maison et enveloppés dans des sacs,


certains ont été démembrés et sont tellement blessés qu’il est difficile pour les secouristes de les sortir.


La docteure Alaa Al-Najjar, mère de la famille, travaillait à son poste de médecin pédiatre à l’hôpital au moment de l’attaque, et était toujours en service lorsque sept de ses enfants ont


été amenés sous ses yeux aux urgences de l’hôpital, déjà décédés. D’après le Dr Muneer Alboursh, interviewé par Al Jazeera, les enfants étaient si gravement brûlés et défigurés que leur mère


n’est pas parvenue à les identifier.


Ces meurtres sont une nouvelle tragédie dans le cauchemar que fait subir Israël au peuple gazaoui depuis désormais plus d’un an et demi. Cette barbarie a donc obligé une mère à reconnaître


les corps mutilés de ses fils et filles au service pédiatrie où elle travaillait, à pleurer la mort de neuf de ses dix enfants alors qu’elle soignait d’autres enfants blessés par les


attaques israéliennes, et à prier pour la survie de son fils et son mari.


La pure horreur de cette situation a forcé Tsahal à tenter de se justifier. Comme à son habitude pour justifier les massacres l’armée prétexte une attaque « visant plusieurs individus


soupçonnés d’opérer depuis une structure adjacente », mais a également dû annoncer ouvrir une enquête sur les meurtres. Tsahal n’en est pas à son premier meurtre de civils et d’enfants, de


destruction totale ou partielle d’écoles, de camps de réfugiés ou d’hôpitaux, qui semblent au contraire constituer une de ses cibles prioritaires.


Seulement deux jours après, l’armée israélienne a justement ciblé une école de Gaza City, faisant au moins 35 morts dont 18 enfants, brûlés vifs. Une pure atrocité, dévoilée par des images


montrant la terreur des gazaouis réfugiés dans l’école, une petite fille qui tente d’échapper aux flammes, et les corps calcinés des victimes.


Alors que chaque jour amène de nouvelles preuves de la volonté génocidaire de l’armée israélienne contre le peuple gazaoui, de nouvelles images de l’horreur absolue à Gaza, ces massacres


deviennent toujours plus insoutenables. Les mandats d’arrêts et condamnations symboliques n’ont pas entravé les plans génocidaires. Il faut exiger que cesse tout soutien et approvisionnement


militaire à l’armée israélienne, toute complicité avec le génocide et la colonisation.