L'autre front du génocide palestinien : 22 nouvelles colonies en Cisjordanie


L'autre front du génocide palestinien : 22 nouvelles colonies en Cisjordanie

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Jeudi 29 mai, Bezalel Smotrich, ministre des Finances d’Israël, a annoncé sur X la création officielle de 22 nouvelles colonies en Cisjordanie occupée. Celui qui est un des soutiens les plus


zélés et décomplexés du génocide en Palestine parle d’une « décision historique ». Pour lui, cette étape participe à un « changement stratégique profond », qui permettra l’installation dans


ce que les sionistes appellent « Judée et Samarie », puis une souveraineté sur ce territoire.


D’après le gouvernement israélien, ce plan consistera en l’établissement de neuf nouvelles colonies, la séparation administrative d’un quartier d’une colonie existante, ainsi que la


reconnaissance par l’État de douze colonies déjà existantes, qui ont été créées hors de tout cadre légal.


Cette annonce illustre l’accélération de la colonisation de la Cisjordanie, par la stratégie d’établissement de villes fortifiées, légales ou non. En effet, ces dernières finissent toujours


officiellement par être soutenues par Tel Aviv. Elle s’inscrit dans un processus d’offensives constantes et appuyées en Cisjordanie depuis 1967, qui s’est intensifié depuis le 7 octobre.


Au-delà de l’établissement de colonies, le peuple palestinien y est aussi confronté à travers des offensives de l’armée, comme durant les sièges de Tubas, Tulkarem et Jénine, mais aussi par


une répression importante, des attaques menées par des civils israéliens armés, tout cela sur un fond de grave crise économique causée par Israël…


Au fond, le projet de colonisation de la Palestine par Israël n’a jamais changé, mais les discours des dirigeants israéliens et sionistes se radicalisent de plus en plus. Cette fuite en


avant est soutenue matériellement et politiquement par Trump. Avec son plan de « riviera » à Gaza, aussi irréaliste soit-il, le président américain a ouvert une brèche de décomplexion chez


les génocidaires. La situation actuelle et son plan alimentent un mécontentement qui déstabilise les bourgeoisies arabes et fait craindre aux impérialistes occidentaux des reculs de leur


influence en cas de révoltes. Les soutiens du génocide à Gaza se trouvent tiraillés entre plusieurs intérêts impérialistes.


Si les offensives et la répression se maintiennent, c’est au prix de contradictions croissantes qui peuvent permettre aux soutiens du peuple palestinien, en repassant à l’offensive,


d’inverser la tendance et d’esquisser enfin une issue progressiste à la situation.