Le tribunal de lyon ne ferme pas le "cra du futur" aux conditions de vie "indignes"


Le tribunal de lyon ne ferme pas le

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Ce mercredi 23 octobre, le tribunal administratif a rejeté la demande du barreau de Lyon de fermer le Centre de rétention 2, connu sous le nom de « Cra du futur ». Dans un référé, l’Ordre


dénonçait les conditions de vie « indignes » dans lesquelles vivaient les retenus. Les juges ont majoritairement suivi l’argumentaire de l’État. Compte-rendu, Édition abonnés Édition abonnés


Pierre Lemerle Publié le 23 octobre 2024  ·   Imprimé le 10 juin 2025 à 19h29  ·   Modifié le 23 octobre 2024  ·   7 minutes Alors qu’une nouvelle loi immigration se profile, c’est une


décision qui a son importance. Ce mercredi 23 octobre, le tribunal administratif de Lyon a rejeté la demande du bâtonnier de Lyon de fermer le Centre de rétention 2 de Lyon. > « Les juges


 des référés reconnaissent que l’accueil d’une > population de retenus sortant de prisons ou connus pour des troubles > à l’ordre public dans les locaux « ultra sécurisés » > génère


 une violence endémique et nécessite des aménagement > particuliers, constatent-ils. Pour autant, ils considèrent que > cette demande d’injonction (…) ne relève pas des pouvoirs du


> juge statuant en urgence. » Cette décision arrive au terme d’une initiative quasi inédite à Lyon. Lundi 19 octobre, l’ordre des avocats avait demandé, devant les juges, la fermeture de


ce qui ressemble à une prison pour migrants. « Ce n’est pas une posture politique, ni une action de principe, défendait la vice-bâtonnière Sara Kébir auprès de Rue89Lyon. Concrètement, il y


a un danger sur le respect des droits fondamentaux dans ce centre. » Cette action en justice, « rare », n’est pas venue du jour au lendemain. Fin 2022 déjà, le bâtonnier de Lyon s’est rendu


dans ce qu’on nomme déjà à l’époque « le Cra du futur ». Pour cause : le centre de rétention doit servir de modèles à bien d’autres. Quelques mois à peine après son ouverture, les avocats


s’inquiétaient déjà. Ils y sont retournés en 2023, puis en 2024… À chaque fois, les différents bâtonniers ont constaté que les conditions de vie des retenus sont « indignes », pire que


celles du Cra 1, pourtant réputé déjà très problématique. Chambres qui ne se ferment pas, toilettes sans porte (et donc sans intimité), cour grillagée comme une prison, accès aux soins très


difficile… « Tout est fait pour reproduire un univers carcéral, mais sans cadre légal », lâche Me Franck Heurtrey, qui a représenté le barreau devant le tribunal administratif. CET ARTICLE


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