Gastronomie : adoptez un chêne truffier et dégustez votre production
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Pour aller plus loin encore dans l'univers trufficole, Truffe Extra France lance l'adoption de ses chênes mychorizés. Ou comment disposer de sa propre production de truffe sans
avoir à s'en soucier Disons-le, ceci est la version chic du crowdfarming. Le financement participatif des exploitations agricoles a ces dernières années connu un fort essor en
valorisant les productions biologiques et surtout la relocalisation de nombre d'entre elles, permettant également l'installation de jeunes professionnels. Produit désormais
agricole, puisque cultivé depuis plus d'une quinzaine d'années en Charente, en Gironde et plus récemment en Dordogne, la trufficulture se lance à son tour dans l'aventure
participative et établit un lien directeur entre producteur et consommateur. Objectif pour Guillaume Gé : démocratiser la consommation de truffe. Pour le dirigeant de Truffes extra France ,
société de négoce de truffes en Aquitaine, à l'initiative de ce développement, "rien d'incompatible avec (ses) activités". "La demande en truffe est chaque année
plus importante, il n'y a donc rien à craindre à voir le développement de sa culture", assure l'ancien financier qui souhaite aujourd'hui conquérir de nouveaux
consommateurs. Ainsi est né, ces jours-ci le Club Aléna . Lui-même trufficulteur sur les coteaux de la rive droite de la Garonne en Gironde, Guillaume Gé, sait qu'il n'est pas
permis à tout le monde de se plier aux exigences d'une telle production. Pourtant, beaucoup en rêvent ! Alors pour eux, lui et ses équipes s'en chargeront durant 20 ans. 9000
CHÊNES À ADOPTER 9000 chênes mychorizés vont ainsi être plantés sur une parcelle de 30 hectares à Goût-Rossignol. Pour la petite histoire, sachez que cette commune de Dordogne d'à peine
400 âmes aujourd'hui, produisait à elle seule au XIXe siècle quelque deux tonnes de truffes par an! C'était alors l'âge d'or du tuber melanosporum dans ce département à
qui la truffe noire du Périgord ne doit plus que son nom. Pour adopter son chêne, via le Club Aléna, il vous en coûtera certes 750 euros. Mais souligne Guillaume Gé à l'initiative de ce
projet, "les parrains recevront des truffes dès la première année, alors même que leur chêne ne produira pas". Car, il faut compter environ 5 ans, avant qu'un chêne truffier
ne délivre ses premiers diamants noirs. Voilà pourquoi le contrat stipule que durant ce laps de temps chaque "adoptant se verra envoyer 50 g de truffes noires du Périgord (1), ainsi que
deux boîtes de 15 et 30 g de suprême de truffe Aléna, et un livre de recettes". À compter de la cinquième année, " l’adoptant bénéficiera pendant la durée du contrat, de la
totalité de la production de truffes issue de ce chêne adopté". La formule a déjà séduit les chefs étoilés de la région tels Vivien Durand , Jérôme Schilling , Alexandre Baumard ou
encore Michel Trama . RÉCOLTE PERSONNALISÉE Pour assurer à chacun la réception de la production de son propre arbre, Guillaume Gé a imaginé de doter chaque chêne d'une médaille à votre
nom, une fois celui-ci choisi par vos soins sur le plan de la truffière, dont vous aurez également la photo. Vous pourrez aussi vous rendre sur place afin de constater par vous-même son
évolution et à la saison venue, prendre part au cavage de vos truffes. Reste que la truffe garde secrète son évolution et son développement. De fait, le Club Aléna ne peut s'engager sur
une quantité annuelle de production truffière. Mais sachez que dans ces exploitations à la culture suivie (entretien des plans, taille, arrosage) les rendements sont bien supérieurs à ce
que Dame Nature a coutume d'offrir spontanément. Enfin, pour garantir à chaque adoptant qu'il recevra bien "dans les 5 jours suivants la récolte" les tuber de son arbre,
Guillaume Gé explique que "le ramassage s'effectuera dans des sacs nominatifs, par des personnes autres que celles qui auront cavé les truffes". Vous pourrez ainsi déposer
avec fierté sur votre table votre diamant noir et déclarer qu'il "vient de votre propre chêne truffier" sans avoir eu à mettre les mains dans la terre. Bref, rien que le
plaisir de la déguster ! >> Retrouvez ICI des recettes à base de truffes ! _(1), Selon les années et la production, le kilo de tuber melanosporum se négocie pour les particuliers entre
800 et 1000 euros. Même si en ce début de saison et faute de débouchés vers la restauration les premiers kilos présentés aux marchés dédiés de Saint-Astier (24) et Jarnac (16) se sont
négociés à partir de 650 €/kg._