VÉRIF' - Biden "exécuté en 2020" et remplacé par un "clone robotique" : l'énième fake news recyclée par Trump


VÉRIF' - Biden

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Sur ses réseaux sociaux, Donald Trump s'en est une nouvelle fois pris à son prédécesseur à la Maison Blanche.Il a relayé une théorie conspirationniste en apparence délirante, selon laquelle


Joe Biden aurait été assassiné en 2020, puis remplacé par un clone robotique.Le milliardaire est coutumier des accusations visant ses opposants politiques, n'hésitant pas à multiplier les


fake news pour tenter de les décrédibiliser. Suivez la couverture complète


L'info passée au crible des Vérificateurs


Donald Trump s'exprime quotidiennement sur Truth Social, la plateforme qu'il a créée en 2022 après son éviction de Twitter. Un réseau social censé défendre une totale liberté


d'expression et sur lequel le président américain peut parfois sembler en roue libre. Le dernier exemple en date remonte au 1er juin : le milliardaire a en effet relayé sur son compte


un message posté par l'un de ses supporters. Une publication à laquelle il a accordé une grande visibilité et qui cible directement Joe Biden, son prédécesseur à la Maison Blanche. 


"Il n'y a pas de Joe Biden", peut-on notamment lire (nouvelle fenêtre), puisque celui-ci aurait été "exécuté en 2020". Comment, dès lors, expliquer les innombrables apparitions


publiques du démocrate ? Cet utilisateur livre une explication : l'octogénaire, dont le cancer de la prostate a été révélé il y a quelques jours, serait en réalité représenté par "des


clones". Des "doubles" prenant la forme "d'entités robotisées, sans âme et sans esprit". Les démocrates, nous assure-t-on, ne seraient "pas capables de faire la différence avec


l'original".


Le mensonge comme arme politique Cette théorie conspirationniste a laissé perplexe certains commentateurs outre-Atlantique, les médias rappelant l'évidence selon laquelle Joe Biden


était toujours en vie, n'ayant jamais été visé par une quelconque tentative d'assassinat en 2020. Du côté de la Maison Blanche, sollicité par une série de journaux américain, on


s'est jusqu'à présent refusé à tout commentaire. Impossible donc de savoir dans quelle mesure le président Trump accorderait – ou non – un quelconque crédit aux allégations dont il


se fait le relais.


Toujours prompt à s'en prendre à Joe Biden au cours de la campagne présidentielle, le chef d'État américain n'a jamais hésité à donner de l'écho à des fake news visant


son adversaire, cherchant à saper sa crédibilité et à s'attirer la sympathie des partisans de certaines mouvances conspirationnistes telles que les QAnon. En 2023, Donald Trump


partageait déjà des messages assurant que l'ex-président Biden était mort. Il n'était alors pas question d'un assassinat, mais d'un remplacement par des acteurs qui


auraient porté un masque à l'effigie du démocrate.


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Pour tenter de donner du crédit à cette théorie, des Américains n'hésitaient pas à s'appuyer sur une série de vidéos, zoomant sur le cou de Joe Biden en cherchant à démontrer


l'existence des fameux masques revêtus par les "acteurs" ayant pris sa place.


Dans la presse américaine, on souligne aujourd'hui le peu de scrupules éprouvés par Donald Trump lorsqu'il s'agit d'égratigner ses adversaires politiques. Barack Obama


avait par exemple été accusé pendant des mois en 2011 par l'actuel président d'avoir menti sur sa nationalité, remettant en cause le fait qu'il ait vu le jour à Hawaï.


Dans un récent article, le New York Times a révélé (nouvelle fenêtre) les résultats d'une analyse des publications partagées et relayées par Donald Trump au cours d'une période de


six mois en 2024. Le quotidien a exhumé un total de 330 allégations mensongères mises en avant par le président. Leur point commun ? Dévoiler l'existence d'un prétendu complot le


visant lui ou le peuple américain, tout en accusant une entité spécifique pour la rendre responsable. Notons enfin que Donald Trump n'a pas attendu son retour à la Maison Blanche pour


dégainer des salves de fake news : le Washington Post avait en effet tenu scrupuleusement un compteur au cours de son premier mandat, documentant (nouvelle fenêtre) un total de 30.573


affirmations fausses ou trompeuses en l'espace de quatre ans. 


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Thomas DESZPOT