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Les députés insoumis, soutenus par les écologistes, ont déposé la semaine dernière une motion de censure contre François Bayrou, qui sera défendue ce mercredi après-midi à l'Assemblée

nationale.LFI entend dénoncer la décision de la coalition gouvernementale de voter une motion de rejet contre la proposition de loi agricole dite Duplomb afin d'en accélérer le parcours au

Parlement.Mais le texte a peu de chance d'être adopté, faute du soutien du PS et du RN. "Nous refusons que par un coup de force il y ait un pesticide aussi dangereux, qui créé des

malformations d'enfants, qui peut créer des cancers pédiatriques, qui ne soit pas examiné à l'Assemblée." Mercredi dernier sur BFMTV, la cheffe des députés insoumis Mathilde Panot

confirmait que son groupe déposerait une motion de censure contre le Premier ministre François Bayrou. 

Objectif : protester contre la tactique mise en place par la coalition gouvernementale pour rejeter la proposition de loi agricole dite Duplomb et la renvoyer à une commission mixte

paritaire. "Comme il est un Premier ministre illégitime, il saura qu'en démocratie on respecte le peuple", avait ajouté Mathilde Panot.

Une tactique dénoncée Lundi 26 mai, l'Assemblée nationale avait adopté une motion de rejet de la proposition de loi dont la mesure phare est la réintroduction à titre dérogatoire de

certains pesticides néonicotinoïdes, motion de rejet déposée et adoptée par les partisans du texte. "C'est une motion qui rejette l'obstruction" des opposants au texte, avait

souligné la ministre de l'Agriculture Annie Genevard le même jour sur France 2 (1.500 amendements écologistes et 800 insoumis avaient été déposés, ndlr), quand la gauche dénonçait en

retour un "49.3 déguisé". 

Par cette tactique, les députés ont renvoyé directement le texte devant une commission mixte paritaire (CMP). Cette instance réunissant à huis clos sept députés et sept sénateurs devra

s'accorder sur une version commune du texte, en partant de la version déjà adoptée au Sénat.

Vous inventez une nouvelle forme de 49.3Mathilde Panot "Vous inventez une nouvelle forme de 49.3, on est en train de marcher sur la tête", avait déjà dénoncé la présidente du groupe LFI

Mathilde Panot à l'issue de ce rebondissement. Des députés de son groupe ont brandi des feuilles mentionnant des noms et des pathologies attribuées aux pesticides, telles que "Michel,

cadre entreprise de semence, lymphome".

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Ce qui inquiète la gauche, c'est la réintroduction, à titre dérogatoire, de l'acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes interdit en France depuis 2018. Ses effets

chez l'humain font l'objet d'inquiétudes, même si ces risques restent incertains, par manque d'études d'ampleur. Autorisé ailleurs en Europe, il est notamment

réclamé par les producteurs de betteraves ou de noisettes, qui estiment n'avoir aucune autre solution contre les ravageurs. A contrario, les apiculteurs mettent en garde contre "un

tueur d'abeilles".

Ce mercredi le résultat du scrutin devrait être sans surprise, puisque sans les votes du Parti Socialiste et du Rassemblement National, la motion de censure n'a aucune chance

d'atteindre la barre fatidique de 289 voix nécessaires pour renverser le gouvernement.

J.F. avec AFP