Migration : se connaître, c’est pouvoir se protéger et garantir la paix - vatican news
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L’Italie fera accoster les migrants du Sea Watch s’ils s’en vont. Pourquoi leur arrivée est-elle un facteur de déstabilisation ? Mgr Bruno-Marie Duffé, secrétaire du dicastère pour le
Service du Développement humain intégral déconstruit pour nous le sentiment de peur provoqué par l’étranger qui déstabilise les communautés car il les interroge sur leur identité, leur
mémoire, et leur sens du partage. ENTRETIEN RÉALISÉ PAR MARIE DUHAMEL – CITÉ DU VATICAN 12 jours après leur sauvetage en Méditerranée, les 47 migrants recueillis à bord du Sea Watch
pourraient finalement débarquer en Italie. A Rome, le ministre de l’Intérieur et chef de la Ligue, Matteo Salvini, avait accepté de faire accoster le navire humanitaire dans un port du pays
à condition que les migrants s’en aillent ensuite, ailleurs en Europe. Un accord a donc été trouvé. Six pays ont accepté de se répartir les migrants. Dans l’avion qui le ramenait vers Rome,
le Pape n’a pas commenté ce cas précis. Il a salué l’Italie et la Grèce pour les efforts de ces dernières années en matière d’accueil et encouragé les Européens à aider les pays d’origine
des migrants. François a toutefois pris la défense des migrants au Panama pour rappeler qu’ils ne sont pas porteurs du «_mal social_» dont certains les accusent. Ce mercredi, le Pape,
revenant lors de l’audience générale sur son voyage au Panama, s’est réjoui du visage multiforme de l’Église : «_Voir tous les drapeaux défiler ensemble, danser dans les mains de jeunes
heureux de se rencontrer est un signe prophétique, un signe à contre-courant par rapport à la triste tendance actuelle des nationalismes conflictuels qui érigent des murs et se ferment à
l’universalité, à la rencontre avec les peuples. C’est un signe que les jeunes chrétiens sont dans le monde levain de paix_». Lors d’une conférence sur «_Les migrations et les nouveaux
nationalismes_. _L’Église face à la xénophobie, le populisme et le racisme_» organisée début janvier à l’Université Sainte-Catherine de Sienne à Pavie, Mgr Bruno-Marie Duffé, secrétaire du
dicastère pour le Service du Développement humain intégral, déconstruisait le sentiment de peur provoquée par l’arrivée d’un étranger qui déstabilise les communautés bien établies, notamment
en Europe, parce qu’elle les interroge sur leur identité, leur mémoire, et leur sens du partage. Des sociétés devenues sédentaires, urbanisées, où la sécurité prime sur la solidarité.
Entretien avec Mgr Bruno-Marie Duffé