News Reader.info

De nombreux quotidiens, comme « Libération » ou « Le Monde », continuent à augmenter leurs tarifs en 2025. 

Cette année encore, de nombreux quotidiens revoient leurs tarifs à la hausse pour faire face à l’augmentation des coûts de production et à la baisse des ventes en kiosque et des recettes

publicitaires. En quinze ans, les prix des quotidiens papier ont plus que doublé.

De nombreux titres de presse français entament 2025 avec une nouvelle hausse des prix en kiosque. Les lecteurs et lectrices du Monde, du Figaro, de Libération, des Échos, du Parisien, de

L’Équipe, d'Ouest-France, de La Croix ou de L’Humanité ont dû débourser quelques centimes de plus la semaine dernière pour acheter leur journal. Ces augmentations vont de 5 centimes pour

Ouest-France (1,40 €), jusqu’à 30 centimes pour Le Figaro, qui devient le quotidien papier le plus cher (3,90 €), juste devant Le Monde et Les Échos (3,80 €).

C’est désormais un marronnier de début d’année. Chaque janvier, ces hausses de tarif font l’objet d’articles, de la part des directions, expliquant cette décision. Dans un article publié le

lendemain du Nouvel an, la direction du journal Libération évoque une « réalité de la progression de certains coûts », dont celui de la distribution, de l’impression, du papier (nous en

avions parlé ici) et des licences des outils de fabrication. Une inflation qui entraîne une augmentation de 10 centimes (2,80 €) alors que le journal enregistre cette année « la plus forte

progression de diffusion de la presse quotidienne française », selon la direction.

Même discours affiché sur un encart en Une de L’Équipe, qui évoque une « conjoncture économique contrainte » à l’origine de l’augmentation de 10 centimes. Mais si ces augmentations se font à

coups de centimes, l’observation de la tendance sur une quinzaine d’années révèle une envolée des prix. En 2010, la direction du Monde justifiait la hausse du prix du journal à 1,50 € par

un « changement sans doute irréversible du modèle économique de la presse quotidienne d’information, qui subit simultanément une inflation continue des coûts de fabrication et de

distribution et un affaiblissement des recettes publicitaires ». Depuis cette date, le prix des principaux quotidiens nationaux a augmenté d’en moyenne 1,72 €. Or, si ces prix avaient évolué

au même rythme que l’ensemble des biens à la consommation, la hausse aurait été de seulement 0,30 € (source : Insee).

Il y a quinze ans, les principaux quotidiens nationaux coûtaient aux alentours d’un euro. S’ils ont tous augmenté leur prix depuis, la différence entre le moins cher et le plus cher est

également beaucoup plus importante. Soixante-dix centimes séparaient Ouest-France des Échos en 2010, contre 2,40 € aujourd’hui.

Le prix du papier a atteint des niveaux records en 2022, avec la crise du Covid et la guerre en Ukraine. Il s’est stabilisé aujourd’hui… Mais les conséquences sont loin d’être effacées pour

les journaux. Décryptage.

En proposant un « bouquet presse » à leurs abonnés, les opérateurs de téléphonie ont bouleversé le marché de la distribution numérique des journaux. Une petite révolution qui n’a cependant

pas tenu toutes ses promesses.

Les kiosques à journaux se raréfient en ville. Nous avons passé une journée de janvier dans celui que tient Ahmad-André, place de la Bastille, à Paris. Entre la concurrence du numérique et

la hausse du coût du papier qui se répercute sur les prix, la recette quotidienne est maigre, et le métier difficile.