L’ia à la rescousse des séries d’époque?


L’ia à la rescousse des séries d’époque?

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«La survie de notre cinéma, de notre télévision, de notre culture, dépend de notre capacité d’exporter, d’être concurrentiel à l’international», a-t-il dit lors d’un atelier intitulé «Parce


qu’on est en 2025!», mercredi, au 25e congrès de l’Association québécoise de la production médiatique [AQPM], qui prenait fin au Manège militaire Voltigeurs de Québec. Cette figure de proue


en publicité développe actuellement un projet de série historique, _La Renarde_, inspirée des romans de Chrystine Brouillet, une trilogie romanesque publiée dans les années 90. Son héroïne


rousse, sage-femme et guérisseuse, a vu sa mère brûlée pour sorcellerie. Quand on sait ce que coûte une série d’époque, imaginez quand on parle d’une œuvre qui se passe en 1663 au temps de


la Nouvelle-France; le Québec est incapable en 2025 de se payer un tel luxe. C’est là qu’interviennent les décors virtuels et la débrouillardise d’un Jean-François Pouliot, qui évalue


diverses avenues de plus en plus accessibles à n’importe quel réalisateur, où qu’il soit sur la planète. Pour former la relève, le réalisateur et scénariste collabore avec l’École des arts


numériques, de l’animation et du design de l’Université du Québec à Chicoutimi. Il souhaite que la SODEC permette aux producteurs de pouvoir monter une banque d’images de décors virtuels,


qui puissent être utilisées à d’autres productions. Le réalisateur prévient toutefois que ces technologies ne permettront pas de diminuer les budgets de production, déjà à leur limite selon


lui. «C’est plutôt qu’on va augmenter notre valeur de production pour le même coût de production», précise-t-il. Toujours en développement, _La Renarde_ est produite chez Vendôme Télévision,


la boîte de l’auteur, producteur et ex-Cynique André Dubois, qui avait ce projet en tête depuis des décennies, mais qui l’avait rangé dans ses cartons, persuadé qu’il n’arriverait jamais à


le financer. M. Dubois, que j’ai croisé entre deux ateliers, n’a toujours pas de diffuseur, mais parle d’un projet de longue haleine, qui pourrait compter six ou huit épisodes et qui compte


sur la collaboration de Chrystine Brouillet elle-même. Le public du panel sur les décors virtuels a aussi pu profiter de l’expertise de Roxan Vaudry-Read, de la firme E.D. Films, de même que


Christian Lévesque, dont l’entreprise Senseï Studios est basée à Laval. M. Lévesque fait bénéficier ses clients d’un mur LED d’où proviennent une infinité d’images virtuelles, devant


lesquelles les acteurs peuvent jouer comme s’ils y étaient. Bien qu’il en vante les possibilités, Jean-François Pouliot met aussi en garde l’industrie devant les menaces réelles de


l’intelligence artificielle et suggère qu’elle soit utilisée avec la plus grande précaution. LES INFLUENCEURS ET L’ARROSEUR ARROSÉ S’il est ressorti une impression du 25e congrès de l’AQPM,


ce sera que l’industrie aura trop longtemps sous-estimé les influenceurs et les créateurs de contenu, qui n’ont jamais autant été sollicités. Participant d’un atelier intitulé «Maximiser


l’impact de nos contenus», l’humoriste Mathieu Dufour sourit en repensant au mépris dont il faisait l’objet à ses débuts. > L’industrie, qui préférait ignorer le phénomène en poursuivant


> son petit bonhomme de chemin, ne voit ses chiffres que décliner > depuis. Aujourd’hui, elle se réveille, invitant les influenceurs > à contribuer au redressement de sa situation.


Devant un parterre hilare, mais impressionné, Matt Duff a raconté comment il avait réussi à faire du 6 mai la journée québécoise du hot-dog steamé, par un simple message au premier ministre


François Legault. La courte réponse du PM – ou de son rédacteur – a fait boule de neige et entraîné des milliers de fans à lui envoyer des vidéos d’eux, célébrant cette journée en dégustant


un bon steamé. Une simple idée lancée en l’air a créé un véritable phénomène. Maintenant animateur à Rythme FM à Montréal, Mathieu Dufour dit vouloir participer à toutes les étapes de


production de son émission de radio, comme il l’a toujours fait dans ses capsules sur les réseaux sociaux, de la conception jusqu’à la mise en marché. FRANCE BEAUDOIN ET ANDRÉ DUPUY


RÉCOMPENSÉS Comme chaque année, l’AQPM a remis ses prix d’excellence lors d’un gala, animé par la comédienne Fabiola Nyrva Aladin, mardi soir au Manège militaire Voltigeurs de Québec. France


Beaudoin et son entreprise Pamplemousse Média ont remporté le prix Télévision de l’Association, grandement mérité, pour des productions comme _Veille sur moi_ et _La soirée Mammouth_. Après


avoir salué les bons coups de son équipe, France Beaudoin s’est tournée vers le ministre Mathieu Lacombe pour lui adresser ces mots: > «Monsieur le ministre, je suis vraiment convaincue 


de votre bonne > volonté. C’est franchement inspirant. Vous avez la main sur le > gouvernail et vous pouvez changer quelque chose.» > —  France Beaudoin, s'adressant au 


ministre Mathieu Lacombe Rappelons que le ministre de la Culture et des Communications du Québec a déposé un projet de loi sur la découvrabilité, salué par le milieu culturel. Président


d’Amalga Créations Médias, André Dupuy a pour sa part remporté le prix AQPM Cinéma, pour le film _Ru_, qui a franchi les 2 millions $ au box-office. Aussi producteur de télévision, M. Dupuy


était aussi derrière la série _Sorcières_ à TVA. Enfin, le prix de la relève Vincent-Gabriele a été décerné à Patrick Bilodeau, producteur et associé chez UGO média, qui est derrière la


série _FEM_, diffusée sur Unis TV et offerte sur TV5 Unis. POUR RÉAGIR À CETTE CHRONIQUE, ÉCRIVEZ-NOUS À [email protected]. CERTAINES RÉPONSES POURRAIENT ÊTRE PUBLIÉES DANS NOTRE SECTION


OPINIONS.