Répression : des militants greenpeace gardés à vue et perquisitionnés pour des dessins à la craie


Répression : des militants greenpeace gardés à vue et perquisitionnés pour des dessins à la craie

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Ce mercredi 28 mai à 22h30, cinq militant.e.s de la section niçoise de Greenpeace ont été mis en garde à vue pendant plus de 18 heures, tandis qu’ils collaient des affiches et dessinaient à


la craie des dessins en faveur de la protection des aires marines protégées. Les gardes à vue ont été suivies de perquisitions aux domicile de quatre d’entre eux. Cet évènement prend place 1


semaine et demie avant la troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan qui se tiendra à Nice du 9 au 13 juin. « Aires marines protégées mais pillées », ont écrit les militants sur du


mobilier urbain du quartier de la Libération à Nice comme le relate Le Figaro. « _L’association dénonce une criminalisation des actions militantes pour empêcher toute mobilisation_ », a


réagi Greenpeace dans un communiqué. Une telle répression conduisant à des perquisitions pour des actions élémentaires telle que le collage d’affiche ou des dessins à la craie semble inédit.


Le référent océan de la section niçoise de Greenpeace en témoigne : « normalement pour des dommages légers comme c’est écrit dans notre convocation pour le Délégué du Procureur c’est une


simple amende et on ne doit pas faire de garde à vue ». > A Nice, 18h de garde à vue pour 5 militant·es de Greenpeace Nice, > avec perquisitions, pour une action non-violente à base de


 dessins > à la craie en faveur de la protection stricte des aires marines > protégées, en amont de la conférence des Nations unies sur > l’océan >  > Tout va bien. 


pic.twitter.com/MEJLYIOV0q >  > — Mačko Dràgàn 🍉 (@MackoDragan) May 30, 2025 Cette offensive répressive vise en premier lieu le mouvement social et le droit même à mener des actions


militantes élémentaires. Elle s’inscrit comme le prolongement du saut autoritaire que souhaite mener le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, dans la lignée de la récente dissolution de


Urgence Palestine et de la Jeune Garde. Lors de son investiture, Retailleau ne laissait aucun doute, invoquant « l’ordre, l’ordre, l’ordre », mais depuis l’offensive sur les dissolutions et


sa victoire éclatante au congrès de LR, le ministre semble vouloir poursuivre son saut répressif jusqu’aux militants d’ONG on ne peut plus institutionnalisé. Face au saut autoritaire du


gouvernement Retailleau, il y a urgence à construire le mouvement le plus large possible contre tous les réprimées, de la Palestine au mouvement écolo. Soutien aux militant.e.s de Greenpeace


et à tous les réprimés !