"ces rochers auraient pu tomber sur des voitures" : comment protéger les routes face aux éboulements en série? | tf1 info


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* Ces derniers mois, les éboulements rocheux se multiplient partout en France. * Le plus récent est survenu sur la RN 90, qui dessert les stations de ski de la Tarentaise. * Une équipe de


TF1 s'est rendue à Anduze, dans le Gard, où des travaux de sécurisation sont justement en cours. Suivez la couverture complète LE WE 20H Une intervention physique et périlleuse. Perchés


à 50 mètres de hauteur, les cordistes purgent une falaise d'Anduze (Gard), faisant tomber une dizaine de pierres les unes après les autres. "Le rocher bouge de plus en plus, donc


il va finir par descendre", assure l'un des ouvriers à son collègue positionné plus bas, poussant dans le vide des pierres, parfois lourdes de plusieurs tonnes.  "On a des


cannes spéciales qui nous permettent de tester toutes les fissures et cailloux susceptibles de bouger ou de tomber", détaille Rémy Chardenon dans le reportage du 20H en tête de cet


article. Derrière ce cordiste au casque bien vissé sur la tête, des blocs entiers de roche viennent s'écraser sur la route. "Ils auraient pu tomber sur des gens ou sur des


voitures", souligne cet habitué au micro de TF1. L'ensemble des rochers instables qui surplombent la route sont alors évacués par précaution. Le coût de l'opération ? 20.000


euros. Ces travaux de sécurisation font suite à un éboulement survenu il y a quelques jours sur la RD129 entre Anduze et Générargues. "C'est une route que je prends tous les


vendredis, c'est surprenant. Ça sera toujours dans un coin de la tête", réagit un automobiliste dans le reportage de TF1 ci-dessus. "Vu la configuration du terrain et la pluie


qui est tombée... ça fait partie des choses qui arrivent dans les Cévennes, on est habitués", renchérit un cycliste.  > Lors des phases de purge, ils ont fait tomber à peu près 


trois > fois le volume de ce qui est tombé initialement Romain Meddour, géotechnicien en risques naturels Dans le Gard, des agents effectuent chaque semaine des patrouilles à la recherche


d'un éventuel éboulis. "Les ruissellements sur les falaises font chuter les pierres", indique l'un d'entre eux. Chaque pierre retrouvée sur la chaussée est ensuite


signalée sur une application. "Je peux aussi faire quelques photos de l'endroit où c'est tombé et de la falaise", décrit-il.   Une fois le signalement effectué, des


interventions peuvent être ordonnées. "Lors des phases de purge, ils ont fait tomber à peu près trois fois le volume de ce qui est tombé initialement", explique Romain Meddour,


géotechnicien en risques naturels. "Sur le court terme, on est tranquilles. Par contre, il faudra continuer à surveiller cette falaise. Il y a plusieurs parades qu'on peut mettre


en place, comme des grillages ou des ancrages rocheux", poursuit-il.  Lire aussi Savoie : d'énormes rochers tombent sur la route, l'accès aux stations de la Tarentaise


fortement perturbé En France, les éboulements rocheux s'enchaînent ces derniers mois. L'un d'entre eux a eu lieu ce samedi sur la route nationale 90, qui traverse la vallée de


la Tarentaise, en Savoie, blessant légèrement une personne, et bloquant complètement la circulation en direction des stations de ski. D'autres éboulements sont survenus sur une route


départementale d'Ardèche ce jeudi, ou encore sur une autre à Beuil (Alpes-Maritimes), qui mène vers la station de ski de Valberg, dans la nuit du 23 au 24 janvier. Quelques jours plus


tôt, le 21 janvier, un rocher de trois tonnes est par ailleurs tombé sur une voiture à la sortie du village de Causse-de-la-Selle (Hérault). Les deux personnes à bord sont sorties indemnes.


  ------------------------- M.T | Reportage : Théo Thomas et Emma Alonso